Gestion des parcs d'attraction et de jeux de la ville : tout, sauf un jeu d'enfant !
Le conseil de la ville avait approuvé, il y a quelques mois, le principe de gestion déléguée des parcs d'attraction et de jeux rattachés au Conseil de la métropole. Des parcs qui souffrent d'une situation pénible tant sur le plan humain que matériel. Un a
LE MATIN
10 Août 2004
À 19:17
Actuellement, un appel d'offres est en cours et ce n'est qu'au début du mois prochain que le nom de la société qui s'occupera de la gestion déléguée sera défini. Entre-temps, les parcs sont gérés directement par le Conseil de la ville.
Un jeu d'enfants ? La bonne gestion des parcs d'attractions et de jeux de Casablanca ne l'est sûrement pas. C'est la raison pour laquelle le Conseil de la ville avait décidé, il y a neuf mois, de déléguer cette gestion à des sociétés spécialisées, capables d'assurer la bonne marche de tels espaces. Il avait en effet approuvé, après examen, le principe de gestion déléguée des parcs d'attraction et de jeux rattachés au Conseil de la ville.
Suite à cette décision, le Conseil de la ville avait lancé un appel de manifestation d'intérêt. Appel auquel quatre sociétés ont répondu présentes. Il s'agit en fait de deux sociétés ainsi que deux personnes physiques. Concernant les deux sociétés, elles sont toutes les deux marocaines notamment la société « Découvertes et Loisirs » et la société « Green Life ». Au sujet des deux personnes physiques, elles sont également de nationalité marocaine. Il s'agit de Anouar Abdelkader et de Tarek Zidane.
Actuellement, un appel d'offres est en cours afin de désigner qui de ces quatre candidats assurera la gestion déléguée des parcs d'attraction et de jeux de la métropole. Ce n'est plus qu'une question de quelques semaines. Selon le responsable chargé de la Direction des affaires économiques et des services concédés, le nom sera annoncé lors de la première quinzaine du mois de septembre prochain.
Il faut cependant préciser que ces parcs d'attraction n'en sont pas à leur première expérience de gestion déléguée.
C'est au début des années 90 que le conseil de la communauté urbaine avait décidé, suite aux dettes accumulées sur ce secteur, de le privatiser et de céder ainsi la gestion des parcs à une société spécialisée, et cela pour une durée de dix ans. Mais au bout de cinq ans seulement, la commune urbaine a résolu d'annuler cette gestion déléguée, à cause notamment du non-respect des obligations et des engagements pris par la société concernée. Depuis, les problèmes n'ont cessé de s'accumuler tant sur le plan humain que sur le plan des équipements.
Les 265 employés de ces parcs vivent une situation des plus pénibles. En effet, les salaires octroyés à ces employés sont très bas et ce n'est pas tout, lesdits employés ne bénéficient d'aucun avantage social. Ce qui donne lieu à une situation sociale pour le moins difficile et qui devrait sérieusement interpeller les autorités concernées.
Sur le plan des équipements, les parcs de la métropole sont dans un piteux état d'abandon. Une bien triste situation due, selon les responsables, à l'absence de tout investissement depuis plus d'une année et demie. Ces circonstances ont provoqué des dégâts démesurés et ont rendu plus de 70% du matériel de ces parcs complètement obsolète. Une situation préoccupante qui a poussé le Conseil à rechercher d'autres sociétés aptes à bien gérer ces espaces.
Aujourd'hui, et après la résiliation du premier contrat de gestion déléguée, la situation des parcs d'attraction de la ville et de leurs employés est préoccupante. Mais l'adoption, par le Conseil de la ville, du principe de gestion déléguée de ces parcs, donne lieu à de l'espoir. L'espoir de voir les parcs de Casablanca se métamorphoser pour accueillir les Casablancais, petits et grands mais tous avides de jeu et de divertissement.