Hadj Abderrahman Choukri, président de l'AS Salé : nous espérons recevoir l'aide nécessaire pour jouer la Coupe d'Afrique

Mais le succès a toutefois un prix. Le compte d'exploitation dégage un déficit de 60 millions de centimes. Et rien n'indique aujourd'hui que l'ASS serait en mesure de pouvoir financer son odyssée africaine ni qu'elle pourrait confirmer son invincibilité la saison prochaine en championnat.

Du côté du bureau dirigeant, c'est l'expectative. Seule lueur d'espoir, la création d'un Conseil d'administration qui a pour mission principale la prospection des ressources stables et permanentes.

Quand et comment ?

Afin d'y voir plus clair, nous avons eu un entretien avec le président de l'ASS, Hadj Abderrahman Choukri.

LMS : Le Conseil d'administration, c'est quoi au juste ?

Réponse : C'est l'organe suprême de l'ASS. Il a été créé par M. Le gouverneur de Salé-Médina au mois de mai dernier, de concert avec M. Nouredine Chmaou, président de l'association " Bouregreg ".

Le Conseil d'administration a pris la place du comité directeur dissous récemment n'ayant pas pu apporter grand-chose. La mission de ce Conseil est d'assurer des revenus permanents à l'ensemble des sections de l'ASS par exemple, la doter d'un club House.

Qu'en est-il concrètement ?

On est actuellement à pied d'œuvre pour concrétiser le projet à l'instar de ce qui a été fait par d'autres clubs comme le WAC, le MAS et dernièrement l'IZK.

Quelle est la composition du Conseil d'administration ?

Il est composé de 35 membres appartenant au monde des affaires, des parlementaires, des notabilités, les autorités et des présidents des sections. Le Conseil est présidé par M. Mustapha Choukri qui est un ingénieur d'Etat en textile. Je dois préciser qu'il y a deux comités : un Conseil administratif de 25 membres et un Comité exécutif composé de 11 membres dont moi-même.

Le CA pourra-t-il apporter quelque chose d'ici le début de la saison ?

Sincèrement, je ne crois pas. Mais nous avons des promesses de la part de M. le maire de Salé qui s'est engagé à nous accorder une avance de 50 millions de centimes avant le début du championnat sur les 100 millions que la Commune va nous consacrer.

Ces sommes seraient-elles suffisantes pour lutter sur deux fronts : championnat et Coupe d'Afrique ?

Soyons francs ! Je ne peux rien promettre du moment que je ne connais pas les sommes qui nous seront allouées. Quant à notre participation africaine, nous n'en avons pas encore discuté.

Auriez-vous une idée du budget nécessaire pour cette participation ?

Nous n'avons pas une idée précise mais on devine facilement qu'elle devra être conséquente. La FRMF et le GNF offrent une aide sous forme de billets d'avion, soit 25 places au total, ce qui est à mon avis très peu.

Pourquoi très peu ?

C'est notre première participation continentale. Alors, tous ceux qui ont contribué au succès aimeraient bien accompagner l'équipe et ils sont très nombreux. Et puis, nous avons la possibilité d'un accord de réciprocité avec nos adversaires concernant l'hébergement et le séjour des délégations respectives.

Mais la participation africaine n'est pas tributaire des seuls moyens financiers. Il faudrait disposer aussi d'un effectif bien rodé et suffisant.

A vrai dire, nous vivons actuellement de gros problèmes concernant l'effectif des joueurs. Quatre au moins sont partis et pas des moindres. Bouzidi est revenu aux FAR. Imad, lui, est parti jouer avec un club tunisien sans notre accord.

Nous l'avions acheté très cher auprès de l'OCK. Aujourd'hui, on nous répond qu'il a le droit d'aller jouer dans un championnat où le professionnalisme est institutionnalisé. Alors, je me demande si une licence de chez nous n'a pas force d'un contrat. J'aimerais bien avoir une réponse de la part de nos fédéraux.

Vous avez engagé un nouvel entraîneur qui devra tout reprendre à zéro.
Je rappelle d'abord que M. Aziz Khyati a décidé de son propre gré de changer d'air.

Nous étions obligés de chercher un autre coach. Nous avons reçu de nombreuses candidatures et nous avons opté finalement pour Abdelkader Youmir. Ce technicien est réputé pour sa compétence et son sérieux. En plus, il partage la même vision que nous à savoir miser sur les jeunes.