LE MATIN
20 Juin 2004
À 16:33
Pour sa part, la salinisation menace de grands périmètres irrigués dans les provinces de Zagoura et d'Errachidia où 22 000 ha et 5 millions d'hectares de terrains de parcours sont touchés par ce fléau. Quant à l'érosion hydrique, engendrée par les pluies torrentielles, elle menace plusieurs régions dans le Rif, les Moyen et Haut-Atlas. Face à cette situation, le Maroc a aligné un plan de lutte contre la désertification avec la construction d'une centaine de barrages, la délimitation de près de 5 000 000 ha de forêt et le reboisement de 500 000 ha. Mais face à l'ampleur du phénomène, l'Etat a choisi aujourd'hui d'opter pour le développement durable en partenariat des ONG.
«Si la désertification a fait l'objet de plusieurs définitions, il faut en retenir que ce phénomène a été d'abord perçu par le public comme une avancée du désert avant de réaliser que l'action humaine sur les ressources est la principale cause de dégradation des terres», ajoute M. Ghanam. Et on estime que la forêt perd annuellement 31.000 ha à cause de la récolte de bois d'énergie et le surpâturage.
Enfin, à l'occasion du 10e anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) dont le Maroc est signataire et avec la célébration le 17 juin de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, l'ONU souligne qu'un cinquième de la population mondiale est menacé par ce phénomène.