L'équipe r'batie face au doute : qu'arrive-t-il au FUS ?
Ils sont toujours les mêmes, une poignée de spectateurs, perchés sur les gradins crasseux, palabrant, gesticulant. Des fans qui analysent les dernières nouvelles concernant leur favori qu'ils aiment bien mais qu'ils … châtient bien. Le rituel thématique d
LE MATIN
07 Janvier 2004
À 16:14
L'hors-d'œuvre, c'est le bureau dirigeant, pointé d'un doigt accusateur pour sa politique qualifiée d'improvisée, notamment en matière de recrutement et de choix des entraîneurs. Les anciens parmi les dirigeants, nostalgiques, se remémorent « la belle époque ». Les joueurs à la retraite pleurent leur « marginalisation ». Le commun des fans est aux abois.
On dissèque chaque phrase, on essaie d'apporter une réponse à la perte d'altitude d'une équipe qui a toujours aspiré à être le porte-fanion du football rbati. Ce leadership est d'autant plus légitime que l'équipe est lourde d'histoire et dispose du nerf de la guerre. Une aisance de trésorerie qu'on doit à des philanthropes qui œuvrent dans l'ombre.
Des hommes qui méritent d'être immortalisés par des statues à ériger devant le portail du stade. Nombreux se demandent ce qu'adviendrait de l'équipe rbatie le jour où ces hommes seraient obligés, par force majeure ou délibérément, de déguerpir. L'unanimité est faite autour de la vérité que la transfusion est menacée d'arrêt à tout moment car les temps ont changé alors que la vision des aiguilleurs reste inchangée, si vision il y avait. Le management est condamné à se mettre au diapason du changement pour optimiser sa gestion.
Les résultats non probants ne militent pas en faveur d'une détente d'un climat tendu. Et dire que cette saison devait constituer une escale pour la médiation et pour le ressourcement avant le retour au perchoir pour y … rester éternellement.
Non, le FUS n'a jamais été si fébrile que cette fois-ci, dans ses fondements mêmes. Les péripéties de l'assemblée générale auguraient d'ailleurs d'une telle issue indésirable car, pour la première fois dans les annales de ce club, la présidence n'a pas trouvé preneur. Qui vivra verra ! Ce désintéressement a pesé de tout son poids sur le moral et rendit l'ambiance précaire. Le silence observé par le nouveau bureau, retranché dans sa forteresse a rendu le champ fertile à la prolifération de tous genres de rumeurs, fondées et préfabriquées et au dénigrement souvent gratuit surtout que l'équipe a été vidée de sa substance à la suite de nombreux transferts.
Les joueurs appelés à la rescousse n'ont pu redresser la barre par manque d'adaptation dans un groupe hétérogène né de la fusion à la hâte de deux équipes dont l'une était condamnée à la dissolution et l'autre emportée par les rapides de la 2ème division, cherchant désespérément une branche providentielle pour s'y accrocher. La carburation ne pouvait être que pénible sinon illusoire.
L'entraîneur Hannouni a été sacrifié pour ne pas avoir réussi, dit-on, l'alchimie. Le retour de Benomar à la barre n'a pas fait l'unanimité. Normal car c'est sous sa houlette que le FUS a été relégué quand bien même il avait pris l'équipe alors qu'elle était agonisante.
Le spectre de l'impasse financière est venu compliquer l'équation. Puis, c'est le forfait de 3 joueurs-clés partis monnayer leur talent au Golfs est venu raviver les braises. Les soubassements du forfait sont éminemment d'ordre financier. Pour une fois, les sceptiques sont convaincus que le FUS n'est pas un Eldorado. La réunion du comité directeur a foiré justement à cause du partage de la cagnotte.
Tout cela pèse lourd sur les nerfs des composantes du FUS, coupant l'équipe de sa base. Toutes les conditions de l'échec sont là, insurmontables en dépit de la volonté des uns et des autres. La tourmente n'a que trop duré et menace sérieusement de provoquer une débandade si jamais les rangs ne sont pas ressoudés.
Condition sine qua non pour remettre l'équipe sur scelle afin qu'elle puisse rattrapper le retard sur le plan technique et rassurer ses composantes par une solidarité collective. Le mot est lâché : solidarité ! On y est contraint. Et qu'on se le dise, la situation actuelle est l'aboutissement normal de plusieurs années de gestion … approximative.