Le 1 juin 2004 passage de l'insuline 40 UI à l'insuline 100 UI : harmonisation internationale

la plupart des pays du monde ont déjà adopté le 100UI. Et comme le Maroc est un pays où les contacts internationaux sont fréquents, cette mesure est devenu urgente. Cette substitution se justifie également par l'amélioration de la qualité des soins des insulinodépendances , «car à nombre d'unités égal, le volume de l'insuline à injecter est réduit et le coût à l'unité de l'insuline est moindre ». Ceci dit, le 100 unités/ml est plus concentré et doit être utilisé par des seringues de 40 unités/ml avec beaucoup de précautions et de vigilance.

D'ailleurs, le ministère de la Santé recommande aux patients de remettre leur flacons d'insulines et les seringues en une seule fois le 1 juin prochain. Les Garder au fond d'un placard comporte un risque énorme.

En effet, la coexistence de ces deux concentrations peuvent être à la source de confusion et d'incidents thérapeutiques parfois graves ( risque d'hypoglycémie si de l'insuline 100 UI est injectée avec une seringue graduée pour de l'insuline 40 UI ou risque de coma hyperglycémiant dans le cas contraire). Pour mener à bien ce passage, le ministre de la Santé lance, à partir du mai, une campagne d'information qui permettra d'informer les professionnels de santé et la population.

L'information passera par des spots télévisés des affiches et des brochures. Une permanence téléphonique sera mise en place au niveau du centre Anti-Poison et de Pharmacovigilance où une équipe de médecins répondra 24h/24 et 7j/7 aux demandes d'informations émanant du public et des professionnels de santé au (037 68 64 64). Rappelons que l'épidémie de diabète va continuer de s'étendre. Pire, d'après les projections, le diabète devrait devenir l'une des principales causes d'incapacités et de décès dans le monde .

En effet, les estimations de l'OMS prévoient une augmentation de 170% d'ici 2025 dans les pays en développement. Le monde enregistrera une hausse de 122% et ainsi le nombre de personnes atteintes de diabète passera de 180 à 300 millions.

Ces pics seront principalement dus à l'accroissement et au vieillissement de la population, ainsi qu'à l'obésité, aux régimes alimentaires malsains et aux modes de vie sédentaires; facteurs étroitement associés à l'urbanisation.

Au Maroc, le nombre de diabétiques est estimé à environ 3 millions. Ce chiffre est appelé à augmenter, car notre pays connaît également une forte croissance démographique, une espérance de vie de plus en plus grande et une transformation dans les habitudes alimentaires.

Le mot diabète regroupe toutes les situations où l'équilibre du taux du sucre sanguin (glycémie) est fortement perturbé. Il se définit par une présence excessive de glucose dans le sang. Un taux supérieur à 1,26 gramme par litre de sang , selon les normes retenues par l'OMS. Il existe essentiellement deux types de diabète, le diabète insulino-dépendant (type 1) et le diabète non insulino-dépendant (type 2).

Dans le cas du diabète insulino-dépendant, le pancréas est incapable de produire l'insuline indispensable à la survie. Il s'agit d'une forme de diabète qui apparaît le plus souvent chez les enfants et les adolescents. Ce qui impose un apport quotidien d'insuline, au risque d'une mort par coma. Bien que les traitements se soient améliorés ( stylo doseurs, calculateurs de glycémie), la contrainte existe bel et bien et elle a un coût.

Au Maroc, les coûts des traitements, notamment l'insuline, restent trop élevés.
En effet, 80 ans après la découverte de l'insuline, des diabétiques meurent encore, car ils ne peuvent s'en procurer. Beaucoup de jeunes marocains atteints du diabète utilisent des quantités d'insuline inférieures à leurs besoins réels, afin d'en disposer le plus longtemps possible.