LE MATIN
02 Juin 2004
À 16:56
Sœur Marie Keyrouz qui animait la 3e soirée du festival fut tout simplement sublime Elle est apparue sur scène, angélique et tranquille, entraînant dans son sillage un souffle de sérénité qui a submergé la salle. «Point ne sait d’expression plus sublime que Paix sur vous , hommes de la paix !», chante-t-elle dans une voix à la fois douce et forte. Elle s’adresse à l’âme de chacune des personnes présentes dans le public. Celui-ci saluera d’ailleurs chacune de ses prestations debout avec déférence.
«Hymne à l’espérance» vient s’ajouter aux nombreux albums de sœur Marie Keyrouz qui a choisi d’emprunter les chemins de la foi dans les monastères, mais aussi dans les salles de concert.
Puis ce fut au tour de Hussein Al Adhami, le lendemain, au milieu du musée Batha dont les arbres se nourrissent et se revigorent de chants et de musique. Ce chantre du maqam irakien, venu également souffler la dixième bougie du festival, a séduit un public cosmopolite qui s’est laissé emporter vers l’harmonie et la paix de l’âme. Plus tard dans la soirée, deux frères pakistanais, Meher et Sheher Ali, se sont lancés dans des mélodies et des rythmes propres au Qawwali, ces chants originaires du sous-continent indien. A l’unisson, ils reprennent des refrains en penjabi, en persan, en arabe et en ourdou.
Ces premières journées artistiques nimbées de paix, de sérénité et d’harmonie ont été un merveilleux prélude pour la troisième rencontre de Fès qui s’est tenue hier et avant-hier, sur les cultures de la paix au Moyen-Orient. De nombreux intellectuels sont venus explorer de nouvelles pistes sur les chemins de la foi, sur les traces de lumière.