AFP
26 Janvier 2004
À 18:54
"Il est évidemment décevant que les inspecteurs en désarmement, dont les membres de l'ISG, n'aient pas encore trouvé de preuves supplémentaires de ce que l'ensemble de la communauté internationale croyait, et croyait réellement, en ce qui concerne les programmes d'armement et les stocks d'armes" du régime de Saddam Hussein, a plaidé Jack Straw au micro de la BBC radio.
Le secrétaire au Foreign Office a cependant tenté de justifier l'échec des inspecteurs à trouver les armes de destruction massive (ADM) que le régime de Bagdad était censé détenir en faisant une comparaison avec la situation en Irlande du Nord.
"Après 30 ans de recherches intenses, dans un territoire beaucoup plus petit, sans la barrière du langage, on ne sait toujours pas où se trouvent les stocks d'armes" détenus par l'Armée républicaine irlandaise (IRA) ou d'autres organisations terroristes, a plaidé Jack Straw.
Le ministre britannique des Affaires étrangères a cependant répété que "la décision d'aller en guerre en Irak prise par les députés (britanniques) le 18 mars était justifiée, sur la base des informations des services de renseignement disponibles".
"La question est de savoir si la décision d'aller en guerre, en mars dernier, était justifiée, raisonnable et constituait la seule alternative, sur la base de toutes les informations des services de renseignement dont nous disposions alors, et je crois qu'elle l'était", a-t-il insisté.
Les députés se sont prononcés sur la base de la menace que les armes irakiennes représentaient "pour la paix et la sécurité internationales", a insisté Jack Straw, affirmant que le gouvernement "n'a jamais déclaré que Saddam Hussein constituait une menace imminente pour la sécurité du Royaume-Uni".
"La base du vote des députés était le refus de Saddam Hussein de se mettre en conformité avec la résolution 1441 des Nations unies", a-t-il insisté, soulignant que cette résolution prévoyait "des conséquences sérieuses" en cas de "violation manifeste".