LE MATIN
08 Décembre 2004
À 15:14
Nombreux sont les habitants qui peinent à regagner leur travail ou à arriver chez eux à cause des moyens de transport en commun. Les bus sont tellement encombrés qu'ils ne s'arrêtent même pas à chaque station. Laissant ainsi les usagers, qui n'ont d'ailleurs pas tellement le choix, plantés là, à attendre qu'un bus daigne enfin les emmener. C'est le cas notamment de la ligne 2 du transport en commun, qui lie Sidi Moumen à la place Concorde.
Cette ligne est assurée par M'Dina Bus. Un des usagers de cette ligne raconte : « Je prends le bus à partir de Hay Mohammedi. Aux heures de pointe, les bus de la ligne 2 sont tellement encombrés qu'ils passent sans même s'arrêter aux stations. On est obligés d'attendre un long moment avant de pouvoir emprunter le bus ».
Ce citoyen vit cet enfer quotidiennement. Et il n'est pas le seul. En effet, le quotidien de ces usagers du transport en commun s'apparente plutôt au parcours du combattant. L'exaspération de ces citoyens a atteint son comble hier, à tel point qu'ils ont fini par immobiliser trois bus de cette même ligne, en plein milieu de la chaussée, en guise de protestation contre cette situation devenue infernale. Ils réclament que le nombre de bus soit augmenté afin de répondre à la demande intense.
Rappelons que cela fait un peu plus d'un mois que les véhicules du groupement M'Dina Bus sont entrés en service. Au total, ce sont quelque 326 autobus aux couleurs parisiennes qui sont venus « désamorcer» la crise du secteur du transport en commun de la métropole.
Pourtant, le casse-tête quotidien de trouver un bus ne s'est pas encore estompé. Avec la mise en service de ces autobus, l'entreprise ambitionnait effectivement de mettre à la disposition des Casablancais 95% du parc aux heures de pointe. Elle visait également l'amélioration des conditions de déplacement à la métropole. Mais la réalité présente est toute autre.