Les revenus engendrés par les randonnées profitent aux habitants des villages visités

Une galère pour trois militants qui ont opté au Maroc pour un nouveau type de voyage, le tourisme solidaire.
« Nous nous sommes battus pendant trois ans pour enfin recevoir l'autorisation d'exercer.

Nous avons opté pour un tourisme solidaire parce que nous sommes des militants et aimons notre pays», explique El Rhazi Gortat, président de l'association Tizi-Randonnées, une agence qui propose des destinations peu connues et loin des circuits touristiques habituels.

Mais pourquoi d'emblée cette agence a-t-elle choisi de s'installer à Kénitra, à la différence de la plupart des agences qui se fixent à Marrakech ou à Agadir, non loin des régions touristiques du Sud ? « Kénitra est la cité la plus proche pour développer d'autres régions déshéritées dans le Rif, Moyen Atlas.
Les circuits que nous organisons participent au développement des villages en collaboration avec des ONG étrangères», ajoute M. Gortat.

Pour les responsables de cette agence, chaque randonnée doit générer des activités pour les habitants des villages traversés : location des mulets, de dromadaires, salaires pour les guides, vente directe des produits artisanaux, et l'accueil dans les gîtes, produisent des revenus.

Par ailleurs, Tizi-Randonnées propose également des séjours à thèmes à l'instar du circuit « Sur les traces de Charles De Foucauld au Maroc » pour les amateurs d'histoire.

Autre acteur du tourisme alternatif au Maroc, l'association française Croq'Nature créée par Jean-Luc Gantheil.

Celle-ci organise des randonnées dans l'Atlas et des campements sur les dunes de Chigaga (50 km à l'est de M'Hamid). Toujours dans cette région, l'association Franco Touareg, issue des voyageurs, qui suit, aide et contrôle la réalisation des projets de développement, a creusé quatre puits, construit un dispensaire, une école, une maison de production artisanale pour les femmes du village d'Ouled Driss et acheté un terrain agricole.

Enfin, rappelant que cette association travaille avec plusieurs partenaires : Azalaï, les familles Zaki, Azizi et l'association Tazouta, Migration et développement.