Mondial 2010 : le Maroc conserve toutes ses chances

A cette occasion, M. Mohamed El Azzaoui, chef du service sportif de la Radio
marocaine, a indiqué que cette conférence, organisée par le Cercle de la salle "Mustapha El khaoudy" au siège de l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), intervient dans une conjoncture délicate du fait qu'elle coïncide avec la publication du rapport technique du groupe d'inspection de la FIFA.

Rappelant que le Maroc a été le premier pays africain à présenter sa candidature à l'organisation de cette compétition, il a souligné le rôle du Royaume et sa contribution pour que le mondial soit organisé sur terre africaine selon le principe de rotation.

De son côté, le professeur Mohamed Kâach, expert dans la gestion sportive, a fait un exposé historique sur la Coupe du monde depuis la première édition en 1930 à l'Uruguay, constatant que lors de la première étape (1930-1978), seulement six pays en développement ont abrité le mondial.

Durant la deuxième étape (1982-2006), a-t-il ajouté, les pays sous-développés avaient moins de chances à organiser le mondial du fait que les pays européens avaient manifesté un grand intérêt pour cette manifestation mondiale, vu les revenus générés par le sponsoring et les droits de transmission.

Evoquant la troisième étape (2006-2010), M. Kaâch a indiqué que le sport en Europe souffre actuellement de plusieurs problèmes relatifs aux crises financières des clubs, aux mauvaises performances et au dopage, des points qui ont obligé la FIFA à se tourner vers l'Afrique.

De son côté, M. Mohamed El Gartili, membre de bureau exécutif de l'Union arabe de football (UAF), a exprimé son inquiétude quant au contenu du rapport du groupe d'inspection de la FIFA qu'il a qualifié d'"illogique".

Il a rappelé le rôle actif de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) dans la promotion de la candidature du Royaume, en particulier auprès des pays arabes, précisant qu'après des visites dans tous les pays arabes candidats (excepté la Libye), une commission relevant de l'UAF a exprimé sa conviction de la crédibilité du dossier marocain en le désignant comme favori pour abriter cette Coupe.

M. El Gartili a appelé les membres de l'Association Maroc-2010 et les médias à ne pas céder aux craintes suite à la publication du rapport de la FIFA, mettant l'accent sur le renforcement des campagnes de promotion de la candidature marocaine.
Pour sa part, le directeur national d'athlétisme, M. Aziz Daouda, a souligné les atouts civilisationnels et économiques et les valeurs qui font la particularité du Royaume, insistant sur la nécessité de mettre en valeur les bénéfices que pourraient tirer la FIFA de l'organisation du mondial au Maroc.

Quant à M. Said Nejjar, représentant de l'Association "Maroc-2010", il a indiqué que la rapport de la FIFA contient des données erronées, notamment la non-implication de la Fédération royale marocaine de football dans le dossier de la candidature nationale, soulignant que la Fédération a toujours été aux côtés de l'association et que toutes les décisions ont été prises en concertation entre les deux parties.

Il a, par ailleurs, appelé à soutenir le dossier marocain jusqu'à la dernière minute à travers notamment la sensibilisation de l'opinion publique de l'importance de ce projet.

De sont côté, l'ancien directeur technique national de football, M.
Rachid Taoussi, a précisé que la candidature nationale constitue un grand défi que le Maroc doit relever pour aller de l'avant sur la voie du renforcement du processus de développement.

Pour sa part, le président de l'Association marocaine de la presse sportive (AMPS), M. Najib Salmi, a donné un aperçu sur la participation marocaine aux différentes éditions de la Coupe du monde de football, précisant que le Maroc a été le premier pays africain à jouer le barrage des qualifications pour le Mondial en 1961 et à demander à la FIFA de permettre à l'Afrique d'être mieux représenté aux Phases finales de cette compétition. C'est grâce au Maroc que le continent était devenu ensuite représenté par trois nations, a-t-il dit.

En clôture de cette conférence, qui a vu la participation de journalistes sportifs, professeurs universitaires, représentants de l'Association Morocco-2010 et de la FRMF ainsi que des acteurs du milieu sportif, les participants ont appelé à l'organisation de telles rencontres sur les chaînes satellitaires en présence de spécialistes afin de mettre en valeur les atouts touristiques, civilisationnels et sportifs du Maroc.

Ils ont également appelé tous les intervenants dans la candidature marocaine à ne pas tomber dans le piège du rapport technique de la FIFA, et les médias à ne pas mener une campagne médiatique contre l'instance mondiale ou les autres pays en lice.

Les participants ont appelé enfin à un soutien inconditionnel au dossier marocain et à poursuivre leurs efforts de développement même en cas d'échec.