AFP
11 Juillet 2004
À 16:57
Chercheurs, responsables gouvernementaux, associations de lutte antisida et malades se sont retrouvés peu après à 12H00 GMT, pour six jours, dans un immense centre de conventions à 40 km de Bangkok.
Cette conférence de Bangkok fait suite à celle de Durban (2000), qui avait permis une prise de conscience internationale face à la gravité de la pandémie, et celle de Barcelone (2002), où l'on avait commencé à réunir des fonds significatifs.
L'accès aux soins pour tous passe cependant par une forte accélération de la mobilisation financière internationale qui est encore très loin de répondre aux besoins colossaux de la prévention et des traitements, alors que 38 millions de personnes dans le monde étaient séropositives à la fin 2003.
Depuis l'apparition du sida en 1981, le syndrome a tué plus de 20 millions de personnes, devenant «la plus grande épidémie de l'histoire de l'humanité», selon Peter Piot, directeur exécutif de l'Onusida. Depuis la dernière conférence de Barcelone, six millions de personnes en sont mortes.
L'Onusida a estimé à 20 milliards de dollars les besoins financiers de la guerre contre la pandémie en 2007.
L'ancien Président sud-africain Nelson Mandela, les acteurs américain Richard Gere et Britannique Rupert Everett doivent apporter à Bangkok leur notoriété à la lutte antisida.
Un millier de militants américains et thaïlandais, dont 700 séropositifs, selon les organisateurs, ont manifesté bruyamment devant le complexe de l'IAC avant l'ouverture de l'IAC pour «demander des comptes aux chefs d'Etat, agences internationales et individus qui ne font rien contre les inégalités de l'accès aux traitements».