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Rallye Aïcha des Gazelles : l'ultime étape à l'épreuve du sable

Ce devait être l'épreuve du sable, la plus difficile du Rallye. Mais la tempête a encore aggravé la situation pour les gazelles, en réduisant considérablement la visibilité. La première partie de l'ultime étape qui se court en deux jours, s'est avérée red

29 Avril 2004 À 16:43

" Un tourbillon de sable rouge a fondu sur nous. Nous avons cru que nous étions au cœur d'un typhon. Depuis, nous ne voyons pas à trois mètres " décrit Brigitte Saucier (équipage 101 – Rona)

Difficile mercredi d'apprécier la beauté des dunes d'or de Mhamid. La tempête de sable a complètement transformé l'épreuve. Les yeux cachés derrière des lunettes de ski qui leur mangent le visage, les gazelles essaient bien que mal de trouver leur chemin… parfois en vain.

" Le Rallye des gazelles est une course de navigation, le problème, c'est qu'on ne peut pas naviguer aujourd'hui. En effet, il faut prendre des repères visuels et ça, c'est impossible. Il faudrait faire le point tous les deux mètres mais dans le sable, si on s'arrête, on reste enlisées. Bref, c'est l'horreur ! " explique Stéphanie Coutant (équipage 135 – Eurosport / Nissan)
Les quadeuses, elles, sont plus sereines.

" C'est sûr que sous le soleil, la conduite est plus sympa. Mais la météo ne va pas influencer directement le classement puisque les conditions sont les mêmes pour tout le monde " précise Louise Bergeron (équipage 20 – RDS / Le monde du VTT). A la balise 1, les concurrentes ont pu choisir entre trois parcours : le bleu, facile ; le rouge, moyennement ardu et le noir, difficile. Finalement, plus de la moitié des équipages ont choisi le parcours bleu.

Choix stratégiques

Même Clara et Delia Moreno de Borbon (équipage 148 – Crediwoman), premières au classement général, ont préféré se contenter du parcours rouge. " Ce choix nous a semblé plus stratégique. Nous pensons qu'il est très, très difficile d'avoir toutes les balises à cause de la météo. Alors, nous préférons assurer. Nous saurons demain soir si nous avons eu raison. "

Quatre équipages seulement ont pris le risque maximal et tenté le parcours noir. Dans une dune, le 4X4 de Sonya Ayoub et de Françoise Jacquier (équipage 151- Today's Outlook / Nissan) fait une casquette, c'est-à-dire, un tonneau par l'avant. Une casquette sans gravité heureusement mais les deux gazelles sont restées coincées pendant plusieurs heures dans les dunes.

A perte de vue, le décor est semblable à des cathédrales de sable, qui semblent imprenables. Pour compliquer le tout, les gazelles doivent prendre les dunes à l'envers. Le parcours a été reconnu par l'organisation il y a six mois mais depuis, les masses de sable se sont déplacées.

Il est 16 heures, l'équipage 152 (Lammemant / Bassigny PL / Alpha Laser) erre encore à cinq kilomètres seulement du bivouac. " Nous sommes complètement dépassées, nous ne savons même pas où nous nous trouvons. Je pense que même le parcours bleu va être trop ardu, il aurait fallu un parcours blanc, juste pour nous " ironisent Claude Kozakiewiez et Karine Debelle. En fin d'après-midi, l'équipage 112 (Imprimerie Maska) regagne le campement. Anik Larivière, la pilote souffre d'une double entorse du pied.

A la tombée de la nuit, les positions des gazelles s'étalent entre le CP 1 et le CP 5. Vendredi, le parcours de la dernière journée devrait être plus aisé. Après une journée de roulis sur les crêtes des dunes, les concurrentes traverseront un lac asséché.
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