Sixième édition du Boulevard des jeunes musiciens : le rendez-vous incontournable de la jeunesse casablancaise
Le complexe sportif COC à Casablanca a ouvert ses portes hier au jeune public casablancais. L'occasion, la sixième édition du boulevard des jeunes musiciens. Tout au long de trois jours, la ville de Casablanca vibrera aux rythmes du rap, hip hop et fusio
LE MATIN
28 Mai 2004
À 15:39
Tout au long de trois jours, la ville de Casablanca va vibrer aux rythmes des groupes de musiques de fusion maghrébine mais aussi du rock, du rap venus de Casablanca et des autres villes du Maroc.
Toute une génération de jeunes marocains se retrouve fidélisée à un concept qui était assez timide lors de son lancement et qui a pris de l'ampleur petit à petit. Cette année, plusieurs groupes figurent sur la liste : la Darga, Hoba hoba spirit, Barry, Haoussa, Kingstoune, Afrika band, Aba'raz, Reborn, H- Kayne, 42, d'autres groupes moins connus participent à la manifestation. Il s'agit du groupe de Metal algérien Litham et du jeune groupe de Hip Hop franco-maghrébin OC3. Un grand public est attendu cette année. Déjà, la cinquième édition a reçu quelques 30.000 personnes par jour.
Cette année, la présence de Gnawa diffusion, le groupe qui a battu tous les records de succès à Essaouira et de deux invités internationaux de renom -il s'agit du rappeur anglais Blak Twang et DJ Abdel-signent le triomphe garanti de cette édition.
Le boulevard des jeunes musiciens a ouvert ses portes hier à Casablanca au stade du COC avec à l'affiche du rap et du hip hop et DJ Abdel comme invité de la soirée.
En marge des concerts, le boulevard cherche à découvrir les talents cachés des jeunes musiciens. Car le boulevard se tient aussi sous le signe de la révélation, éducation et promotion des jeunes groupes. D'ailleurs, les organisateurs se fixent aussi des objectifs éducatifs en créant pour ces jeunes artistes, des occasions de rencontres des musiciens de grande renommée.
Les ateliers workshops, quant à eux, se rassemblent autour d'une démarche commune. Essayer de faire prendre conscience aux artistes marocains les richesses musicales locales, en leur évitant de tomber dans le piége du sectarisme musical pour aller plutôt vers une ouverture d'esprit qui leur sera bénéfique et leur permettra d'aller de l'avant.
Afin d'en faire une réussite et de le pérenniser, les organisateurs du boulevard des jeunes musiciens se sont fixés comme objectifs de détecter et découvrir des jeunes talents musiciens de tendances différentes, les promouvoir et les aider à se lancer dans un circuit professionnel, encourager et développer la créativité musicale ainsi que la pratique instrumentale chez les jeunes, sensibiliser les jeunes musiciens à la richesse du patrimoine musical local, promouvoir les groupes primés lors de ce boulevard à l'échelle nationale et internationale, offrir au public un festival de musique de qualité qui comblera en partie le vide musical de la scène casablancaise et enfin, encourager des structures privées ou gouvernementales à ouvrir leurs portes aux jeunes artistes.
Le concert de clôture qui aura lieu le dimanche mettra en scène, les groupes marocains, Aba'Raz, Kingstoune, Afrika Band, Haoussa et Barry. Les vainqueurs de chaque catégorie y seront primés.
Blak Twang Grande-Bretagne «Avec son humour, son phrasé explosif et son arrogance assumée, Blak Twang est l'un des rappeur les plus respectés et les plus innovants de la scène britannique. Sorti en 1998, son album '19 Long Time' s'est imposé comme un standard difficilement dépassable du hip hop endiablé.»
«Rappeur parmi les plus habiles que l'Angleterre ait jamais produits, Blak Twang est un des rares MCs anglais qui veut retenir l'attention de l'auditeur sur la longueur d'un album. Ses textes incisifs et ses mots explosifs sont délivrés dans un parler londonien largement pimenté d'inflexions ragga.
Le commentaire social et la vie londonienne occupent une large part de la thématique développée sur ‘Kik off » , Blak Twang est aussi à l'aise avec des improvisations au tempo enlevé comme ‘Trixsta' et ses riffs de synthé et sa batterie débridée, que sur des titres comme ‘Blood et Fire', cris contre la pauvreté et le racisme.»