Un bureau de 2M à Rabat : le défi de la proximité

Il a été ainsi nécessaire d'envisager rapidement d'être présent sur la capitale”, nous a expliqué Mostapha Benali, directeur de 2M. Le bureau de Rabat permet à 2M d'avoir une économie des moyens et une présence plus importante et plus dense à Rabat. C'est aussi une économie de risques étant donné que les équipes passent une bonne partie de leur temps sur la route.

Actuellement au lieu de cinq équipes qui se déplacent au quotidien de Casablanca vers Rabat, deux équipes en permanence sur la capitale pourraient répondre aux mêmes besoins et faire un meilleur travail. En effet, aujourd'hui, plus que jamais, il est important de décentraliser et d'intégrer la dimension régionale aussi bien au niveau de l'information qu'au niveau des contraintes techniques.

C'est ainsi que les responsables de la deuxième chaîne nationale ont pensé à ouvrir des bureaux dans d'autres villes du Maroc. Depuis hier, le bureau de Tanger est opérationnel.

On envisage également d'ici à la fin de l'année d'ouvrir des bureaux à Marrakech, Oujda et Fès. En 2005, on projette d'avoir un bureau à Agadir. C'est une manière de répondre à des besoins de proximité pour le journal télévisé, les magazines culturels et " tout ce qui touche le citoyen au quotidien ”. Il ne s'agit pas d'avoir une proximité que sur le plan officiel, mais de s'attaquer à tout ce qui se passe au niveau de la ville sur le plan économique, culturel et social.

En effet, pour pérenniser l'action d'une chaîne de télévision, il s'avère primordial de privilégier la proximité pour pouvoir résister à la concurrence des chaînes internationales. Il faut pouvoir être sur le lieu de l'événement. Le directeur de 2M ne cache pas que, parfois, les contraintes de l'éloignement empêchent les équipes de la chaîne de couvrir d'importants évènements culturels.

En premier temps, on va procéder à un redéploiement des journalistes de la chaîne. " On joue sur la carte de la polyvalence ”. On forme le personnel déjà existant à d'autres métiers. Ainsi, à titre d'exemple, un technicien de la transmission-diffusion pourra à l'avenir être formé à la caméra, la prise de vue, le montage, etc. "On travaillera avec les mêmes équipes. Il faudra juste ajouter des performances journalistiques ”.

Le bureau de Rabat devait être ouvert en janvier dernier. Mais l'on s'est rendu compte qu'il fallait avoir plus d'infrastructures, notamment un studio qui peut servir à l'enregistrement des émissions. En premier temps, une équipe de cinq ou six personnes va s'atteler à la tâche à Rabat. Une station-satellite permet à ce bureau d'être relié directement avec Aïn Sebaâ.