L'humain au centre de l'action future

Un film marocain rafle un nombre impressionnant de prix internationaux en 2004 : Mohamed Asli est «aux anges»

A Paris, Cannes, Carthage, Alexandrie, Namur, Bruxelles, Montréal, New Delhi, Washington, Chicago et dans bien d'autres festivals et rencontres cinématographiques, le premier film signé par Mohamed Asli a fait un passage remarqué. Des prix et des distinct

31 Décembre 2004 À 17:17

Les différents jury qui l'ont primé y ont décelé " une poésie et une sensibilité particulières, une sincérité et un ton juste ".
Les publics, qui, à travers le monde, ont apprécié ce film, ont aimé tout particulièrement le jeu des acteurs, les superbes images et une histoire qui transgresse la notion de frontières.

Les critiques, de leur côté, ont salué la naissance d'un réalisateur de talent et d'une fiction particulièrement prenante. Cette histoire de trois passions, de trois destins, de trois désillusions illustre, comme le dit si bien le réalisateur, "la difficulté énorme de vivre au Maroc où même les rêves les plus simples deviennent difficiles à réaliser".

Les combat, les songes de ces personnes, qui aspirent à des lendemains meilleurs, seront confrontés à la dure réalité du quotidien. "Dans ce film, j'ai tenu à montrer la société marocaine dans sa diversité ethnologique et linguistique, il y a des berbères, des arabes, des citadins, des ruraux, des sahraouis, il y a la langue arabe et le berbère.

Dans cette diversité, il y a des petites gens qui ont de petits rêves qu'ils ne peuvent pas réaliser. Et c'est ça le drame de notre pays. Les gens trouvent beaucoup de difficultés à s'épanouir, et quand on ne peut pas s'épanouir dans son propre pays, il est difficile de l'aimer", confiait-il, dans nos colonnes, à la veille de la sortie officielle dans les salles casablancaises, de son film.

Mohamed Asli avoue, pourtant, porter un grand amour pour son pays, le Maroc. "A Casablanca, les anges ne volent pas" en est une preuve éclatante.
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