L'humain au centre de l'action future

Un grand écrivain

L’écrivain Ahmed Sefrioui, a été ravi à l’affection de ses proches et de ses amis ainsi que de l’admiration de ses nombreux lecteurs, le 25 février dernier.
>On avait craint, un moment, quelque indifférence à l’égard d’une

06 Mai 2004 À 15:33

Les bonnes nouvelles, heureusement, sont rapidement venues du côté de la presse, des médias, de l’université. Des in memoriam, des éloges, des témoignages, des études fleurissent, depuis peu, pour dire le poids de l’œuvre et la valeur de l’homme.

Pour notre génération, celle qui a usé ses fonds de culotte sur les bancs des collèges des années cinquante, en particulier, Ahmed Sefrioui avait permis d’apprendre à lire et à écrire le français grâce aux extraits tirés de ses livres (Le Chapelet d’ambre, la Boîte à merveilles …) dans les manuels d’alors, aux côtés, par exemple, de ceux du grand algérien Mohamed Dib, disparu lui aussi pratiquement en même temps que son pair marocain en littérature.

Ahmed Sefrioui, tout jeune encore, a, dès la fin des années quarante, marqué la littérature marocaine de son empreinte toute de finesse et de sensibilité. Il eut le souci de transmettre dans son intimité la vivacité de la culture marocaine traditionnelle qu’il refusait de voir confinée dans des images et des chichés réducteurs.

Authentique humaniste, il a su aussi témoigner des valeurs universelles, que cette culture portait en elle. C’est pour cela que son œuvre et son écriture limpide ont pu garder toute leur fraîcheur et leur poésie loin de tout folklorisme désuet (le fameux crime d’ethnographisme élémentaire) que certains avaient voulu, à tort, lui imputer.

D’autres manifestations pour honorer sa mémoire s’annoncent – après ceux de Casablanca et de Rabat – à Tétouan, à Fès, à Marrakech , à Paris et ailleurs. Leur objectif à tous , nous le voyons bien, est de rendre justice, à un grand écrivain , de saluer un honnête homme et un vrai nationaliste.
Cet Ahmed Sefrioui, dont la nation marocaine a totu lieu d’être fière. Dont nous sommes tous fiers – nous le clamons haut et fort.

Distinctions et bibliographie


Distinctions
- Prix du Maroc 1947 (sur manuscrit), pour Le Chapelet d’Ambre
- Prix Marcelin Guérin offert par l’Académie française , 1949
- Prix du Président de la France d’Outre-mer 1953
- Prix Lyautey, 1971, offert par l’Académie des sciences d’Outre-mer.
Bibliographie
- Le Chapelet d’ambre – Paris – Julliard, 1949, réédité chez le Seuil, 1964, 172 p.
- La boîte à merveilles, Paris – Seuil , 1954 184 p.
- La Maison de servitude, Alger – S.N.E.D. , 1973, 126 p.
- Le jardin des sortilèges ou le Parfum des légendes , Paris – l’Harmattan, 1989, 159 p.
- Trois villes saintes du Maroc (Fès – Meknès – Moulay Idriss ) Casablanca – Rouget, 1955.
- Maroc – Paris – Hachette, 1956
- Fès – Mystère et poésie, Casablanca – Lasri , 1967
- Imilchil, le Moussem des fiancés, Casablanca – Royal Air Maroc, 1967
- Marrakech – Royal Air Maroc, 1968
- Rêver du Maroc, Paris, Vilo, 1970
- Costumes, parures et maquillages au Maroc, Vogue, décembre 1971
- Maroc : vallées heureuses du Haut-Atlas, Casablanca – Royal Air Maroc, 1972, 109 p.
- Lumière du Maroc – Paris Debroise 1975
- Album des Guides Bleus, Paris – Hachette , 1978
- L’artisan du Maroc- Casablanca – Edition Malika, 2001.
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