Après une attaque cérébrale : Mustapha Derkaoui en rééducation

Considéré par certains critiques comme le peintre de sa propre intimité, de son propre acheminement et cheminement, Derkaoui ne se force pas dans ses films à la fiction, ni à une direction qui laisse l'intensité de l'interprétation et de la représentation des acteurs se développer, il suit ses propres lignes, une association extrêmement libre des images…Le résultat est une esthétique de la solitude et de la souffrance, des films qu'il a dû réaliser contre vents et marées, au prix de terribles sacrifices.

Mustapha Derkaoui n'a jamais arrêté de faire des films depuis 1974. Né à Oujda en 1944, il a poursuivi ses études au Conservatoire d'art dramatique de Casablanca avant de rejoindre, en 1965, l'Ecole supérieure nationale de cinéma et de théâtre de LODZ en Pologne dont il est lauréat en réalisation.
En 1973, il a rejoint le Centre cinématographique marocain d'où a il démissionné en 1975. En 1974, il avait fondé avec son frère Abdelkrim Derkaoui et Larbi Belakkaf la société «Basma- Production ».

En 1980, il a fondé la société « Art 7 » et en septembre 2000, il a été nommé président du jury au Festival du cinéma africain à Khouribga.
Pour la télévision, Mustapha Derkaoui a réalisé une série de téléfilms et de feuilletons dont «Deux moins un » (1979), «L'agonie d'une fleur » (1980) et « Portraits de famille » (1980).

Il a également joué dans certains de ses propres films. Son dernier long métrage est «Casablanca by night».