Colloque international sur le code de la famille à Rabat
Le colloque sur ''le code de la famille en migration, quelle compréhension et quelle pratique ?'', organisé par l'Association marocaine d'Etudes et de Recherches sur les Migrations (AMERM), a ouvert ses travaux vendredi à Rabat.
>Intervenant à cette occ
MAP
26 Février 2005
À 19:09
Rappelant que le nouveau texte s'inspire des principes des droits de l'Homme et des valeurs de l'Islam, il a indiqué que les nouveautés qu'il a apportées permettent de réaliser l'équilibre de la famille et de préserver la stabilité des liens familiaux et la dignité des enfants dans le cadre d'une approche équitable.
Selon lui, ce projet ''sans précédent' a abordé pour la première fois la situation des ressortissants marocains à l'étranger en évoquant, notamment, les actes de mariages conclus à l'étranger et les jugements prononcés par les tribunaux d'autres pays.
M. Ledidi a expliqué que la communauté marocaine à l'étranger, dont le nombre ne cesse de croître, est appelée à s'intégrer dans les pays d'accueil tout en préservant son identité d'où la nécessité de trouver des solutions à différents problèmes notamment en matière de mariage et du divorce.
Intervenant au nom du Haut Conseil à l'intégration en France, Mme Myriame Salah-Eddine a rappelé les échos favorables qu'a eus, notamment en France, l'adoption du nouveau code de la famille tant chez les populations féminines et les associations de la femme que chez les responsables. Mme Salah Eddine a souligné toutefois que l'application des dispositions du code de la famille pose pour les ressortissants marocains à l'étranger un certain nombre de problème liés notamment au divorce, à l'héritage et à la nationalité.
Elle a ajouté que le défi actuel consiste à harmoniser des systèmes juridiques différents tout en obéissant aux principes fondamentaux des droits des personnes. Pour sa part, Pr Malika Benradi, membre de l'AMERM, a mis l'accent sur l'importance du thème de cette rencontre d'autant que le nombre de la communauté marocaine à l'étranger est en croissance, relevant la sensibilité du sujet eu égard au conflit entre les systèmes juridiques.
Soulevant la question de la nationalité, elle a expliqué que la tendance de la société marocaine à préserver les liens avec ses ressortissants même s'ils sont installés pour une longue période à l'étranger rend difficile leur intégration dans le pays d'accueil.
D'ailleurs, elle n'a pas manqué, dans ce sens, de souligner le rôle du droit international privé dans l'harmonisation des systèmes juridiques et le rapprochement des cultures.
Au programme de ce colloque de deux jours, organisé en collaboration avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l'Université Mohammed V Rabat-Agdal, figurent plusieurs thèmes dont ''la moudawana entre tradition et modernité'', ''la réforme de la moudawana : nouveaux acquis pour la communauté marocaine en Europe'' et ''le nouveau code de la famille et la communauté marocaine à l'étranger''.