Ecole du MAS : Fettah promet de redresser la barre

Plusieurs s'accordent à affirmer que s'il est une composante du Moghreb de Fès qui aura vraiment souffert cette année, c'est bien l'école de ce club. Il est vrai que l'équipe première a connu – et continuera de connaître - des jours difficiles, et qu'à ce jour, son futur parmi les grands reste incertain, mais cela n'aurait dû en aucun sens toucher l'école qui a, de tous les jours, eu son autonomie, et donc en principe, devrait rester à l'abri de toutes le intempéries qui pourraient secouer les entrailles de la grande équipe. Seulement dans le cas actuel, les choses ont été différentes, et combien même un certain nombre de moyens – et non des moindres – ont été mis à la disposition de cette école depuis les débuts de la saison, le travail semblait buter sur des embûches rebelles de parcours, et donc faire avorter tout effort dispensé par les encadreurs.

L'exemple le plus éloquent est sans le moindre doute l'équipe des Espoirs, l'équipe phare de cette institution, qui n'aura été, toute cette saison durant, qu'un frêle spectre de ce qu'elle fut auparavant. Elle occupe une place en bas du tableau de classement, à quelques …25 longueurs du leader, le Raja, alors que lors de la saison précédente, elle prit la seconde place, juste derrière ce même Raja, et avec un match non validé pour forfait, puisque les protégés de Mouisse de l'époque ne purent arriver en terre khourribguie à temps pour rendre la pareille à leurs homologues phosphatiers. De plus, lors de cette saison passée, cette équipe devait renflouer l'équipe Senior de quelque 13 joueurs, qu'Aurel Ticleanu, coach de l'époque, fit insuffler au sein des grands – dont plusieurs pour cet amical MAS – MALI, juste avant le départ de la CAN de Tunisie, et dont la plupart font maintenant l'ossature de l'actuelle équipe du Moghreb de Fès.

D'ailleurs, certains simplets d'esprit trouvent là l'explication plausible à cette déroute de cette équipe des espoirs fassis lors de cette saison ! Complètement ridicule, puisque cela avait été le cas chaque année auparavant, sans toucher aucunement sa bonne marche. Sinon à quoi servirait pareille équipe ?! Ivica Todorov, l'année d'avant, s'était bien plus que servi chez les protégés de Fettah, et l'équipe continuait de faire du très bon boulot !

Voici pourquoi le comité du club vient de prendre des décisions importantes relatives à la gestion de cette institution, afin de remédier à une situation qui se détériorait de jour en jour.

Tout d'abord, l'administration Akesbi opta pour une fermeture pure et simple de ce que plusieurs se plaisaient à appeler Centre de Formation (sic !) Comme si l'école devait servir à autre chose ! Pour le patron du MAS " ce centre revient trop cher, et n'a à ce jour rien apporté en contribution à notre école footballistique. Maintenant, c'est le temps de revoir certaines choses relatives à la gestion de cette école, et cette fermeture momentanée s'imposait… "

Puis, ce fut autour du staff technique de subir du changement. Il faut dire que c'est devenue une aberration (qui frôle le ridicule) que de voir des gens affectées à certaines tâches selon les caprices du nouveau boss, alors que la logique voudrait tout simplement que les plus compétents soient reconduits. Or, l'école marchait bien lors des saisons précédentes, et de l'avis de presque tous ! (Et au vu des résultats surtout: Espoirs, 2e après le colosse du RCA ; Minimes, Vice-champions du Maroc ; tous les portiers du MAS sont titularisés en équipes nationales correspondantes ; un nombre impressionnant de joueurs appelés par nos équipes nationales – le plus grand nombre de toutes nos équipes locales, toutes divisions confondues !)

Puis, Akesbi décida tout simplement de mettre les choses entre les mains des encadreurs de l'école pour élire leur nouveau directeur. Et comme on s'y attendait, la palme devait revenir au vétéran, ex-gloire et buteur du MAS et de l'E.N., Fettah Ghiati. D'ailleurs, le gars n'y va pas avec le dos de la cuiller :
" Notre école a connu certains remous cette saison.

Le niveau y a baissé substantiellement, et notre palmarès en a pris un sacré coup, à l'instar du classement de nos Espoirs. Maintenant est venu le temps d'y remettre de l'ordre, et je crois qu'avec le staff technique que nous avons, et dont la compétence n'est plus à prouver, nous réussirons à redresser la barre incessamment ! "

Sentiment amplement partagé par Lahcen Belhouji, le coach des vice-champions Canaris 2003-2004 : " Le travail de notre nouveau directeur technique, Fettah, nous engage tous, à tout égard. C'est d'abord notre choix. Et puis, la personne a déjà fait montre de ses capacités et compétences dans ce domaine. "
Il ne reste plus qu'à souhaiter bonne chance alors !