Entretien avec Henri Aubert, président de l'Amicale des Anciens Kénitréens/Port-lyautéens de Pau et Pays de l'Adour : «Elargir cette communauté d'esprit que nous avons toujours cultivée»
M. Henri Aubert est président de l'Amicale des Anciens Kénitréens/Port-lyautéens de Pau et Pays de l'Adour (A. A. K. P. P. A.). C'est un Kénitréen de cœur et de naissance. Il est resté toujours profondément attaché à la ville où il a passé son enfance et
LE MATIN
07 Mars 2005
À 18:41
Kénitra est votre ville natale où vous avez vécu pendant 25 ans. Quels souvenirs vous en avez gardé ?
Les souvenirs que je garde de la ville de Kénitra sont essentiellement des souvenirs de jeunesse. Je garde toujours en mémoire d'anciens élèves de l'école primaire et de secondaire que j'ai fréquentés pratiquement de 1940 jusqu'à 1965.
Ces souvenirs nous permettent maintenant de pouvoir nous retrouver entre anciens de Kénitra/Port Lyautey en France lors de nos biennales ou lors de nos réunions ponctuelles qui sont organisées un peu partout, en Province ou du côté du siège de l'Amicale dans le pays de l'Adour au Sud-Ouest.
Quelle impression avez-vous reçue en y revenant après une longue absence?
Je reviens assez régulièrement à Kénitra. Mon dernier séjour ne m'a pas beaucoup permis de voir de très près l'évolution de la ville. En avril 2004, j'ai pu me promener davantage dans les rues qui ont considérablement changées, ne serait-ce que par les constructions toujours plus nombreuses et très élevées. Kénitra était, pour nous, une petite ville essentiellement basse et maintenant nous la voyons en hauteur.
J'ai l'habitude de dire aux anciens Kénitréens : si vous marchiez la tête basse vous vous retrouveriez dans votre ville mais si vous leviez la tête vous vous retrouveriez dans une ville telle que New York où les immeubles sont très hauts. J'ai aussi une impression d'une ville où la population est de plus en plus nombreuse. A notre époque, Kénitra était une petite ville où il y avait à peu près 60.000 habitants. Par ailleurs, la ville est devenue très étendue.
Avant, elle s'arrêtait à la sortie de la Médina et aujourd'hui le tissu urbain a intégré des zones qui étaient rurales telle que Fouarate. On peut inclure même Mehdia plage.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre association et sur ses objectifs?
A la suite d'un voyage à Kénitra, je suis revenu à Pau où j'ai rencontré un ancien de Kénitra/Port Lyautey dénommé Pierre Métayer très connu puisqu'il appartenait à une grande famille kénitréenne de l'époque.
Ladite famille résidait en face du cinéma Palace. Nous avons lancé l'idée de continuer à tenir des réunions qui se faisaient autrefois lorsque nous avions été déracinés à partir des années 65. Nous nous sommes retrouvés après. Nous nous sommes constitués en un petit groupe qui se réunissait pour pouvoir évoquer de très bons souvenirs. Ce genre de réunions n'avait plus eu lieu depuis une vingtaine d'années et plus exactement depuis 1985. Nos activités professionnelles de l'époque nous empêchaient de nous réunir d'une manière régulière et ordonnée.
Aujourd'hui, plusieurs parmi nous sont en retraite ; cela nous permet de relancer ces réunions. Et grâce aux nouvelles technologies de communication, nous avons pu récupérer toutes les adresses des anciens kénitréens/port-lyautéens aussi bien Marocains que Français, toutes confessions confondues. Nous organisons régulièrement des biennales qui permettent à 300 personnes parmi nous, maris et femmes, de se retrouver dans un cadre festif et ludique.
Dans quel cadre s'inscrit votre visite actuelle ?
Notre prochaine rencontre rassemblera quelque 500 personnes. Sans être une biennale, elle aura lieu à Kénitra du 10 au 17 septembre 2005, en vue d'élargir cette fraternité et cette communauté d'esprit que nous avons toujours cultivées entre anciens de Kénitra. Nous avons estimé que les rencontres entre Européens français n'étaient plus suffisantes ; et c'était important pour nous de venir au Maroc pour la rencontre de nos anciens camarades des écoles, collèges et lycées. A cet effet, d'autres personnes viendront notamment des Etats Unis pour retrouver leurs amis de classe.
Nous sommes venus ici pour préparer cette réunion. Les préparatifs ont duré trois jours et je peux dire que nous avons passé un excellent séjour. Ce qui nous a enchanté beaucoup est que de nombreux amis nous ont rendu visite. Cependant, nous n'avions pas assez de temps, notre séjour était en plus géré par l'organisation d'une agence de voyage et il a fallu en même temps assurer une permanence dans le repérage des lieux où nous devrons nous rendre. Je voudrais signaler que nous avons reçu un accueil vraiment extraordinaire de la part des autorités locales.
Il nous a promis son appui dans toutes les démarches que nous aurons à entreprendre auprès des responsables au niveau de la ville.
Salé: 70 000 DH pour rendre la vue aux enfants démunis
Plus de 70 000 DH ont été collectés lors de la soirée caritative
organisée à Salé en octobre dernier par Le Lion's Club Salé ville Blanche, en collaboration avec la Chambre syndicale des pharmaciens d'officine de Rabat-Salé, pour financer des actions relatives à la vue notamment les interventions chirurgicales concernant la greffe de la cornée au profit des enfants scolarisés en milieu rural.
Le Lion's Club Salé ville Blanche souligne, dans un communiqué parvenu mercredi à la Map, que la cécité d'origine cornéenne est une cécité curable et donc réversible, le patient pouvant retrouver la vue après une correction chirurgicale.