FAR-ASS : La parade des militaires

Depuis quelque temps, les militaires n'ont plus droit à l'erreur au risque d'être largués par les équipes casablancaises qui se placent d'ors et déjà comme prétendants au sacre final. Chaque match devient donc un barrage. Affronter les corsaires de Salé qui ont le vent poupe ces derniers temps, ce qui leur a permis de se positionner parmi le peloton de tête, ne pouvait être de tout repos. Il augurait d'un derby électrique que seul l'arbitrage pourrait fausser.

Le coup d'envoi a été donné en présence de près de 20.000 spectateurs et sous l'œil attentif du coach national, Philip Troussier, venu guetter les oiseaux rares afin de renforcer les rangs du team national. Malheureusement pour lui, il restera sur sa faim car le match était trop tactique et trop prudent de la part des Slaouis qui ont passé le clair du premier half dans une situation défensive, essuyant les rushs tonitruants de l'adversaire, heureux de l'aubaine.

Les militaires passèrent tout près du but prématurément, après 30 secondes de jeu, suite à une prouesse de Adil Lotfi. Ce n'était que partie remise car le même joueur ouvrira le score à la 12e mn, après une bavure défensive du latéral gauche slaoui, qu'exploita Maarif pour effectuer l'ouverture vers Lotfi qui acheva l'œuvre au grand bonheur de la galerie enthousiaste.

Titubant, l'ASS aurait encaissé un second but trois minutes plus tard sans le réflexe du gardien Bounouna. Les Slaouis se portèrent en attaque et faillirent surprendre le portier militaire par un tir décroché par l'ex-Tourougui, Mrabeh.

Le corner résultant donnera le but de l'égalisation, obtenu par le même Mrabeh après une sortie ratée du gardien Jermouni 16e. La galerie militaire perdit la voix. La nervosité montait sur l'aire de jeu et sur les gradins. L'arbitre se montrera indulgent envers Ajedou qui asséna un coup de coude au vu du referee. L'engagement souvent à l'aveuglette faisait perdre crescendo au match son attrait surtout que les Slaouis se replient pour se retrouver souvent a ... 9.

Ils se contentaient de contres sporadiques dont l'un, mené par Mrabeh, a failli se solder par un but 38e.
Du retour des vestiaires, les FAR seront surpris par un team slaoui, gonflé à bloc, exécutant une tactique pertinente, tentaculaire, qui mit dans l'embarras les militaires. Les Slaouis ont avancé leurs pions, se battant sur toutes les balles, cherchant le but.

Témérité mesurée tout de même car les riverains du Bouregreg n'ont rien à envier à l'adversaire d'en face sur le plan de la qualité individuelle. Le match devenait plaisant, ouvert, engagé.

La rentrée de Allaoui à la place de Ajraoui va toutefois renverser la situation. En effet, deux minutes après sa rentrée, l'ex-Massiste doubla la mise. Un but entache cependant d'un hors jeu que le juge de ligne a omis de signaler. La protestation des poulains du coach Hassan Ajenoui ne servit à rien. La nervosité déstabilisa ses joueurs qui devenaient très vulnérables.

Et tout naturellement, les FAR aggravèrent le score par le biais de Benkasou 65e. Échec et mat, les militaires vont verrouiller tout en se portant par intermittence en attaque. Avec un minimum de lucidité, Allaoui aurait obtenu le carton tout comme Ouchla qui mit dans le vent le penalty très discutable accordé par Slimane Brahmi.

Le public rbati n'en fit pas un malheur, applaudit le capitaine. Un spectateur fit irruption dans l'aire du jeu pour aller faire la bise à un joueur.