LE MATIN
07 Février 2005
À 15:35
Mais tout cela sera insuffisant face à la grande opiniâtreté des Soussis en convalescence après leur passage à vide durant la phase " aller ". L'entame du match présageait pourtant d'un déferlement certain des locaux et d'une addition salée tant le jeu était à sens unique. La maladresse des joueurs et la maestria du gardien Ahmadi ont été deux obstacles majeurs insurmontables.
Armoumen rata deux occasions franches (5e et 10e) avant d'être trahi par la malchance suite à une tête plongeante déviée dehors par la transversale. La domination des locaux s'accentuait au rythme de slogans d'une galerie enthousiaste qui doit faire pâlir pas mal d'équipes rbaties qui jouent presque à huis-clos. Ouadouche ne réalisera jamais comment est-ce que le gardien a pu neutraliser un ballon qui avait pourtant pris le chemin des filets (14e). Ahmadi a failli toutefois envoyer en fumée ses exploits quand il relâcha le cuir devant Armoumen qui le mit maladroitement dans les nuages.
Le double rideau défensif érigé par Chrif finit par persuader les locaux à baisser le rythme pour éviter une déperdition d'énergie pouvant s'avérer fatale en fin de match. Les Gadiris parvinrent ainsi à souffler et à placer des contre intermittents. Ahmadi sauva de nouveau le but tout fait (36e). Alors que la mi-temps était presque consommée, Erraji rata l'occasion nette du but, imposant le silence sur des gradins jusque-là effervescents.
Les militaires reviennent des vestiaires avec un attaquant supplémentaire, Ajeddou qui suppléa Fadli. Autant dire, les visées offensives de Fakhir qui ne pouvait accepter le nul et encore moins un coup de poignard dans le dos. Mais fallait-il encore que ses poulains fassent preuve de lucidité et de calme tout comme leurs fans qui donnèrent un piètre exemple en balançant une grosse pierre sur le crâne de l'infortuné gardien Ahmadi.
Les deux staffs médicaux passèrent pas moins de 8 minutes avant de le remettre sur pied, la tête bandée. Les Sudistes optèrent de nouveau pour la défense à outrance. Les changements opérés par les deux coaches respectifs ne changeront rien à la physionomie de la rencontre.
Il a fallu attendre la 81 mn avant que les FAR ne s'offrent enfin l'occasion du but, dilapidée par Maaroufi.
Et comme dans tous les cas de contre-performance, Fakhir quitta la pelouse à vive allure, la tête baissée.