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George Bush : «l'Iran est une réelle menace sur l'axe du mal»

15 Décembre 2005 À 15:16

Le président américain George W. Bush a qualifié mercredi l'Iran de «réelle menace» et a réaffirmé que la République islamique faisait partie d'un «axe du mal» de pays soutenant le terrorisme et cherchant à se doter d'armes de destruction massive.
«L'Iran est une réelle menace», a déclaré le président à la chaîne de télévision Fox News.

«Vous vous souvenez peut-être que j'avais dit qu'il faisait partie d'un axe du mal, pour une bonne raison», a-t-il déclaré, faisant référence à l'expression qu'il avait lui-même employée dans son discours sur l'Etat de l'Union le 29 janvier 2002, à l'encontre de l'Iran, mais aussi de l'Irak et de la Corée du Nord.

M. Bush s'est dit «préoccupé devant une théocratie qui a peu de transparence, un pays dont le président a déclaré que la destruction d'Israel faisait partie de sa politique étrangère, un pays qui n'écoute pas les exigences du monde libre qui lui demande d'abandonner ses ambitions d'avoir l'arme nucléaire».

Cependant le président américain a répété que les Etats-Unis continuaient à préconiser pour l'instant une solution diplomatique. «Nous continuons à travailler sur le front diplomatique», a-t-il répondu à une question sur ce qu'il comptait entreprendre alors que les spéculations ont cours depuis plusieurs mois sur l'éventualité d'une attaque préventive pour empêcher l'Iran de produire l'arme nucléaire.

Les Etats-Unis et son allié israélien sont convaincus que les activités nucléaires civiles de l'Iran lui servent de couverture pour produire la bombe atomique.
Les Etats-Unis ont jusqu'alors laissé leur chance aux négociations menées par l'Union européenne avec l'Iran. Celles-ci ont été rompues quand la République islamique a repris des activités sensibles en août. De nouveaux pourparlers sont prévus le 21 décembre.

Les inquiétudes israéliennes ont été renforcées par les déclarations hostiles du nouveau président ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad qui, en octobre, a réclamé qu'Israkl soit «rayé de la carte». M. Ahmadinejad, longtemps soupçonné d'avoir pris part à la prise d'otages à l'ambassade des Etats-Unis en 1979, l'un des actes fondateurs de la République islamique, a persisté mercredi en qualifiant l'Holocauste de «mythe».

Il a de nouveau réclamé que l'Etat d'Israel soit transféré du Proche-Orient en Europe ou en Amérique du Nord. Et il a affirmé que son pays ne cèderait pas d'un «iota» sur son programme nucléaire. La Maison-Blanche a jugé ces propos «scandaleux».
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