Jean-Jacques Annaud, à la tête du jury
07 Septembre 2005
À 15:38
Le cinéaste français Jean-Jacques Annaud, qui présidera le jury de la compétition longs métrages de la 5e édition du Festival international du film de Marrakech, prévue du 11 au 19 novembre prochain, est un grand nom du cinéma international.
Le réalisateur, producteur et scénariste français, qui a à son actif une filmographie des plus émérites, a contribué par ses œuvres à enrichir le cinéma mondial.
Né en 1943 à Juvisy-sur-orge en France, Jean-Jacques Annaud a obtenu en 1962 un BTS de technicien de cinéma à l'école Vaugirard. Il réalise son premier court métrage à 19 ans intitulé «les sept pêchés capitaux du cinéaste».
C'est cependant à l'âge de 6 ans qu'il découvre le cinéma dans le catalogue du magasin Odéon-photo «fasciné par ces machines qui servent à faire des spectacles magnifiques».
Quand il éprouve le désir d'être cinéaste, sa famille est tellement d'accord qu'il n'a que 8 ans lorsque sa mère le conduit chez le directeur de l'institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) où l'intégration se fait généralement à l'âge de 20 ans.
Après avoir obtenu le diplôme de l'IDHEC dans la section réalisation, il se lance, victime de son succès, dans une décennie vouée à la réalisation de films publicitaires.
C'est en 1977 que le cinéaste français réalise son premier long métrage «Noirs et blancs en couleurs» couronné de l'Oscar du meilleur film étranger. En 1978, le film «coup de tête» avec Patrick Dewaere est un véritable succès public, mais c'est le film muet sur la préhistoire «la guerre du feu» qui consacre Annaud au niveau international et pose la première pierre d'un cinéma de défi régulièrement en rapport avec la nature.
En 1988, il dirige Sean Connery dans «le nom de la rose» d'après le roman d'Umberto Eco. Il triomphe avec «l'ours», un hymne à la nature et à l'animal qui lui vaut des louanges partout dans le monde. Après l'adaptation du roman de Marguerite duras «l'Amant», il fait sensation en 1996 en réalisant le moyen métrage expérimental «les ailes du courage», dans lequel il a utilisé pour la première fois en France, une technologie appelée Imax 3D dans un film de fiction.
Baroudeur toujours avide de découvertes, Jean-Jacques Annaud part au bout du monde avec Brad Pitt en 1996 pour «sept ans au Tibet». Quatre années plus tard, il s'essaie au film de guerre avec «Stalingrad», long métrage basé sur la bataille du même nom et porté par Jude law. En 2004, il revient à l'aventure animalière avec «deux frères» où l'incroyable destin de deux frères tigres séparés à l'enfance.
Jean-Jacques Annaud a notamment à son actif «la guerre de feu» (1981) (réalisation), «je suis timide mais je me soigne» (1978) de Pierre Richard (scénariste) et «crinière au vent, une âme indomptable» (1999) de Sergei Bodrov.
Annaud a également réalisé des films publicitaires au tout début de sa carrière. Considéré comme le «wonder boy» de la publicité dans les années 1960, il a mis en scène pas moins de 500 spots imaginatifs, virtuoses et efficaces.
Avant de se lancer dans le film publicitaire, Jean-Jacques Annaud, à son corps défendant, devait faire une découverte qui allait changer sa vie : l'Afrique, où il devait y effectuer son service militaire.
Mais dès que l'avion a touché le sol du Cameroun, dès que la porte s'ouvre sur la moiteur, le parfum, la couleur de l'Afrique, il est submergé par un sentiment nouveau. Il abjure alors son cartésianisme et découvre un monde inconnu -de lui au moins-, le monde des émotions. Son premier long métrage «la victoire en chantant» sera une histoire africaine.
La nature est d'ailleurs l'un des personnages principaux des films de Jean-Jacques Annaud. Il la combat, la conquiert et l'exalte.