Fête du Trône 2006

Lancement officiel de la villa économique : 9299 unités destinées à la classe moyenne

17 Décembre 2005 À 16:04

C'est pour bientôt une villa économique destinée à la classe moyenne dont le revenu est entre 8000 et 16000 dirhams par mois et par ménage. Le lancement officiel de ce produit particulier s'est effectué, hier vendredi à Rabat, en présence du Premier ministre Driss Jettou et du ministre chargé du Logement et de l'Urbanisme Toufiq Hjira. La première tranche du programme sera achevée en 2006.

Cinq opérateurs publics de l'habitat ont signé une convention pour la réalisation d'un programme pilote de promotion de ce nouveau produit d'habitat portant sur 9299 unités.

Le programme comprend 24 opérations. La holding Al Omrane se chargera de 3820 unités. L'ERAC/Sud s'occupera de 2.912 unités, l'ERAC/Oriental de 300 unités et l'ERAC/Nord de 131 unités. Agadir vient en tête avec 3.982 unités, suivie de Marrakech (2.136 unités) puis Skhirat-Témara (1.131 unités à Tamesna).

A Meknès, on réalisera 900 unités, à Oujda 300 unités et à Tanger 850 unités. La villa économique doit être d'une superficie se situant entre 150 m2 et 200 m2. Sa valeur immobilière totale ne doit pas excéder 700.000 dirhams. «Ces normes restent modulables en fonction de la situation de l'opération et de l'importance des parties communes».

Le prix en mètre carré sera variable suivant la ville concernée, en fonction de l'éloignement et selon l'importance des parties communes attachées à la villa économique.

Cette offre spéciale vise la satisfaction d'un besoin tant attendu des classes moyennes selon Toufiq Hjira : «Notre cible est bien définie : il s'agit des ménages aux revenus stables mais limités ayant accès au crédit bancaire, sont prêts à honorer une traite mensuelle au moins égale au loyer qu'ils paient aujourd'hui.»

On cible donc le fonctionnaire, le cadre salarié du secteur privé mais aussi le commerçant et l'artisan. La régularité du revenu est primordiale pour contracter un crédit. L'insuffisance des montants perçus pourrait être compensée par une aide ou garantie familiale.

Le cahier des charges de la villa économique tient en compte bon nombre d'éléments : séparation claire entre bloc jour et bloc nuit ; réservation de l'étage pour les chambres à coucher, distinction de deux salons (traditionnels et séjour), liaisons fonctionnelles entre les pièces…

«Les réflexions sur la villa économique ont poussé les concepteurs à repenser le concept du logement " semi-fini ”… Mais il est impératif de prendre en compte les capacités financières de la clientèle cible. Donc, la villa économique doit être immédiatement habitable», explique un responsable du ministère du Logement et de l'Urbanisme. Les éléments qui peuvent être transformés par les propriétaires seront de qualité basique : carrelages, sanitaires, enduits et peintures…

Le client achète un logement dont les façades sont complètement finies avec porte d'entrée, porte de service et menuiserie de qualité. Les planchers, murs, cloisons et toiture doivent être également finis.

Les points d'eau seront équipés de portes et de sanitaires basiques. Le revêtement des sols et des murs sera aussi basique.
Notons qu'il existe des projets pilotes réalisés par trois opérateurs publics de l'habitat. Ils ont connu un succès selon les responsables. Il s'agit entre autres des riads réalisés par l'ERAC Tensift à Marrakech commercialisés à des prix entre 400.000 dirhams et 600.000 dirhams.

Espérons que le nombre d'unités augmentera dans les années à venir pour satisfaire toutes les demandes. En effet, selon Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan, les Marocains préfèrent l'habitat indépendant. La clientèle potentielle de la villa économique selon Ahmed Lahlimi est de l'ordre de 800.000 personnes dont 240.000 personnes ne sont pas propriétaires de leurs propres logements.
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