Fête du Trône 2006

Le Souverain saoudien espère voir émerger une Oumma islamique unifiée

07 Décembre 2005 À 16:20

Le Serviteur des Lieux Saints de l'Islam, le Roi Abdallah Ibn Abdelaziz, a formulé, mercredi, l'espoir de voir émerger une Oumma islamique unifiée, un pouvoir capable de terrasser l'injustice et de vaincre la tyrannie et un développement à même d'éradiquer la pauvreté et l'indigence.

«Je rêve d'une Oumma islamique réunifiée, d'un pouvoir capable de terrasser l'injustice et de vaincre la tyrannie, d'un développement islamique intégral visant à éradiquer la pauvreté et l'indigence», a souligné le Souverain saoudien, dans une allocution à l'ouverture des travaux de la 3e session extraordinaire de la Conférence islamique au sommet.

Le Roi Abdallah Ibn Abdelaziz a également formulé le souhait de voir «irradier cet esprit de la modération éclairée qui illustre toute la mansuétude de l'Islam», grâce aux contributions conjuguées «d'inventeurs et d'industriels musulmans, d'une technologie islamique avancée, d'une jeunesse musulmane œuvrant ici-bas comme pour l'au-delà, sans pécher par excès et sans laxisme». «Notre Oumma est assurément apte à réaliser ses objectifs», a-t-il dit. «Nous avons assisté au déclin de cette prestigieuse civilisation, et vu comment, après avoir été autrefois au fait de la puissance et de la gloire, elle est tombée dans les abîmes de la veulerie et comment l'idéologie criminelle née de l'imagination de certains esprits malades a servi à semer la gabegie et à corrompre les mœurs», a-t-il affirmé.

Pour le Souverain saoudien, «l'intégration islamique ne se réalisera pas par l'effusion de sang comme le prétendent les renégats qui ont abdiqué leur foi». «La surenchère, l'extrémisme et l'anathème, a-t-il noté, ne sauraient trouver un terreau fertile dans un pays qui cultive l'esprit de tolérance et prône la modération et la retenue».

C'est dans ce contexte que s'inscrit le rôle d'une académie du Fiqh rénovée et appelée à assumer sa vocation et sa responsabilité historique dans la lutte contre l'idéologie extrémiste sous toutes ses formes et manifestations, a-t-il relevé.

Dans ce sens, il a préconisé une «politique des étapes» qui constitue, selon lui, «la clé du succès dans notre démarche, qui commence par la concertation autour de tout ce qui se rapporte à la politique, à l'économie, à la culture et à la société». C'est là, selon lui, la voie à emprunter «pour en arriver graduellement et par paliers successifs à l'étape de la solidarité, et de là à une unité véritable et agissante, incarnée par des institutions capables de restaurer l'aura de notre Oumma et de la replacer sur l'échiquier mondial».

Et d'ajouter que «le perfectionnement et la mise à niveau des programmes de l'enseignement représentent une exigence fondamentale pour bâtir une personnalité islamique tolérante et favoriser l'émergence d'une société qui rejette le repli sur soi et l'isolationnisme, refuse de considérer l'Autre comme un ennemi et vit en totale symbiose avec le reste de l'humanité».
Copyright Groupe le Matin © 2025