Le bilan de santé de Jacques Chirac est «très satisfaisant»

Un premier communiqué de l'hôpital militaire parisien du Val de Grâce, où le chef de l'Etat a été admis vendredi soir, avait été diffusé peu avant 13h00 samedi, annonçant son hospitalisation.

M. Chirac a eu "un petit accident vasculaire ayant entraîné un léger trouble de la vision qui devrait disparaître en quelques jours", a indiqué l'hôpital. L'Elysée a justifié dimanche matin le délai de plus de dix heures sur l'annonce de cette hospitalisation en expliquant que les médecins du Val-de-Grâce ont tenu à s'assurer du caractère "non évolutif" de son accident de santé avant de le rendre public.

Le Premier ministre Dominique de Villepin, qui a rendu visite samedi soir à M. Chirac, a indiqué à sa sortie de l'hôpital l'avoir trouvé "en bonne forme", et assuré qu'il avait "hâte de sortir".

Le président français Jacques Chirac était hospitalisé pour une deuxième journée dimanche, après un "petit accident vasculaire" cérébral qui l'a obligé à annuler ses rendez-vous pendant une semaine sans toutefois l'empêcher de suivre les dossiers en cours.

C'est sa première hospitalisation en dix ans de présidence et elle devrait durer une semaine.

Le chef de l'Etat, âgé de 72 ans, a été admis vendredi soir dans un hôpital militaire parisien après avoir ressenti en début de soirée des troubles de la vision et des maux de tête.

L'hôpital du Val-de-Grâce a fait part samedi en début d'après-midi d'un "petit accident vasculaire ayant entraîné un léger trouble de la vision, qui devrait disparaître en quelques jours". Une fois seulement les médecins assurés du "caractère non évolutif" de l'affaire, a justifié la présidence dimanche.
Aucun détail supplémentaire n'a été fourni.

Jacques Chirac reste aux commandes du pays et il n'y a pas de "vacance du pouvoir", comme peut le prévoir la Constitution, un cas où la direction du pays reviendrait au président du Sénat.

Le Conseil des ministres de mercredi sera "exceptionnellement" dirigé par le Premier ministre Dominique de Villepin.

Le président est arrivé à l'hôpital en convoi normal et non en ambulance, selon son entourage. Les médecins le gardent pour une batterie de d'examens, dont des scanners et IRM (imagerie par résonance magnétique).
Venu samedi soir lui rendre visite, M. de Villepin l'a trouvé "en bonne forme" et impatient de "sortir".

M. Chirac a eu deux entretiens samedi et dimanche à l'hôpital avec le secrétaire général de l'Elysée, pour reporter ses rendez-vous, dont une visite en Allemagne, et évoquer les dossiers en cours, dont un dramatique incendie survenu dans une tour près de Paris qui a fait une quinzaine de morts dans la nuit de samedi à dimanche.

Différents médecins interrogés sur le type d'accident vasculaire subi par le chef de l'Etat -sans l'avoir examiné- évoquent une mini-attaque cérébrale suscitée par un minuscule caillot, au niveau d'une artère qui irrigue la rétine.

Un accident qui, pris à temps, est dans l'immense majorité des cas sans conséquences graves. Une hospitalisation en urgence s'impose néanmoins pour prévenir un "accident plus grave", a souligné un cardiologue. Le risque existe d'une récidive plus sérieuse sous 48 heures, a précisé un neurologue.

Cet accident vasculaire pourrait trahir un mauvais état des artères présidentielles, pas rare chez un ancien fumeur comme l'est M. Chirac, selon un autre médecin.

Plusieurs responsables politiques ont déploré un manque de "transparence".
La santé du chef de l'Etat relève souvent en France du tabou, comme l'a prouvé la présidence de François Mitterrand, atteint d'un cancer longtemps absent des bulletins de santé réguliers.

"Les secrets d'Etat sont jalousement gardés", a regretté François Bayrou, président de l'UDF (centre-droit).

Le président a reçu de nombreux voeux de prompt rétablissement, dont ceux du chancelier allemand Gerhard Schrvder et du Premier ministre britannique Tony Blair.

Elu président en mai 1995 pour sept ans, réélu en mai 2002 pour cinq ans de plus, Jacques Chirac, né le 29 novembre 1932, est un vétéran de la politique française. Premier ministre du président Valéry Giscard d'Estaing de 1974 à 1976, puis de François Mitterrand de 1986 à 1988, il a aussi été maire de Paris de 1977 à 1995.