Le film égyptien "Halim" sera tourné en partie au Maroc : Ahmed Zaki se remet en selle
L'artiste égyptien Ahmed Zaki entame, lundi, le tournage des premières séquences de son nouveau film Halim, qui retrace les dernières années de la vie du grand chanteur arabe, Abdelhalim Hafez.
Lors d'une conférence de presse tenue lundi au Caire, l'acteur Ahmed Zaki a affirmé qu'il débute lundi le tournage de ce long métrage après avoir dépassé "une phase extrêmement critique de sa maladie". Ahmed Zaki, atteint d'un cancer, était obligé de retarder le tournage de ce film, qui sera réalisé par Chérif Arafa, pour se rendre dans les hôpitaux du Caire et de Paris.
Evoquant les raisons qui l'ont poussé à incarner le rôle du "rossignol brun", l'acteur a estimé avoir plusieurs points en commun avec Abdelhalim notamment sur les plans de l'éducation et de la maladie.
Outre le Caire, Paris et Londres, une partie du film "Halim" sera tournée au Maroc, où le rossignol brun avait l'habitude de se rendre en visite privée ou pour donner des concerts. Ce nouveau film, de deux heures, raconte le parcours de ce chanteur hors pair, durant ses dernières années, passées entre le Caire et les hôpitaux de Londres.
Réalisé par Ahmed Ali, "Halim" évoque les personnalités et les artistes qui ont marqué le parcours d'Abdelhalim notamment l'ex-président égyptien, Gamal Abdennasser, la chanteuse Oum Keltoum, le chanteur Mohamed Abdelwahab, Mohamed Elmougy, Kamal Ettaouil, Salah Jahine, El Abnoudi et Jalal Mouaed.
Né en 1929 dans le village des Halwat, aux environs du Caire, Abdelhalim est diplômé de l'Ecole Nationale de Musique du Caire. En 1946, il fait la connaissance de Kamal Ettaouil. Leur rencontre donnera naissance à l'un des duos "chanteur/compositeur" des plus talentueux de la musique arabe.
Sa carrière d'artiste prend son envol vers 1952. Grâce à son ami et compositeur Kamal Ettaouil, alors responsable de la programmation radiophonique égyptienne, il rejoint les Services de la Radiodiffusion. C'est à cette époque qu'il rencontre le grand Mohammed Abdelwahab. Convaincu du talent d'Abdelhalim Hafez, les deux hommes entament une collaboration musicale qui ne cessera jamais.
"Le rossignol brun" est né, mais là encore, l'artiste doit se battre pour imposer sa voix et rentrer dans le cercle fermé des chanteurs égyptiens, dominé par des ténors comme Abdelouaheb, Oum Keltoum, Farid Al Atrach et bien d'autres. Le dernier grand hommage rendu au "rossignol" fut celui de Mohamed Abdelouaheb. La chanson "Min ghir lih" spécialement composée pour le chanteur égyptien, et qu'il ne cessera d'ailleurs de fredonner sur son lit de mort, sera finalement interprétée par Abdelouaheb en personne, à l'âge de 90 ans.