Maison d'enfants Al Akkari : 1.300.000 Dh pour améliorer le vécu des pensionnaires
LE MATIN
20 Septembre 2005
À 15:41
La maison d'enfants Al Akkari bénéficie, elle aussi, de l'Initiative nationale pour le développement humain.
Ce projet vise l'amélioration des conditions d'accueil et d'insertion des orphelins à travers l'aménagement et la réfection des infrastructures de la maison et l'amélioration des services de base nécessaires. 1.300.000 dirhams est l'enveloppe globale que nécessitera ce projet.
Il est financé à 100 % par l'INDH. 260 pensionnaires y bénéficieront, soit 74 % de la capacité d'accueil.
On prévoit d'exécuter le projet dans un délai de deux mois.
L'orphelinat d'Al Akkari a, en effet, besoin d'un tel projet. Retard scolaire, déséquilibre psychologique, avenir incertain. Ce sont ses principaux problèmes. Cependant, le problème le plus épineux est celui des moyens financiers.
Les dépenses sont lourdes : vêtements, médicaments, nourritures…Certes, on reçoit des dons et une subvention de l'Entraide nationale, mais l'orphelinat a beaucoup de charges. Les frais mensuels s'élèvent à 150000 dirhams.
C'est à Al Akkari à côté des abattoirs que la Maison d'Enfants de Rabat ouvre ses portes depuis 1927 aux garçons orphelins, abandonnés ou en situation de grande détresse. L'orphelinat s'étend sur une superficie d'environ trois hectares. Le premier souci de ses responsables est d'assurer une ambiance sereine à ces enfants.
Les pensionnaires bénéficient de plusieurs activités : dessin, comptes, lecture, théâtre, chorale... Dans chaque salle où les garçons passent leurs journées, un éducateur se charge d'écouter attentivement les enfants et de les orienter dans leurs études et dans leur vie personnelle. Chaque pensionnaire a un tempérament particulier.
L'éducateur doit essayer autant que faire se peut de les comprendre et de participer à la résolution de leurs problèmes.
" Le transfert d'un enfant d'un environnement à un autre crée un problème. Il arrive qu'un enfant retourne ici après le week-end déçu à cause d'un problème dans sa famille. Notre rôle est de les aider à oublier leur malaise ", explique un éducateur. Il est chargé de veiller sur ces enfants non seulement au niveau de leurs études, mais aussi au niveau de leur psychologie.
Les adolescents de la maison d'Al Akkari sont, en dépit de tous leurs problèmes, optimistes et nourrissent un grand espoir dans l'avenir.
" J'aime bien les mathématiques et le dessin. Mais c'est le dessin que je préfère le plus. Je veux devenir un artiste peintre. C'est mon souhait le plus fort ", s'exclame Mohammed, l'un des pensionnaires.
Les responsables de l'orphelinat veulent que ces enfants soient normaux et équilibrés. Pour ce, ils organisent des sorties les week-ends et pendant les vacances au profit des garçons qui n'ont pas de famille et des enfants maltraités par leurs proches.
On interdit, en effet, aux enfants battus ou exploités par leurs parents de sortir.
Le psychologue et l'éducateur prennent cette décision lorsqu'il remarque que l'enfant est traumatisé après sa rencontre avec sa famille.
Le projet de l'INDH va solutionner plusieurs problèmes de l'association. Mais, les bienfaiteurs sont appelés aussi à faire leur devoir pour aider ses pensionnaires à sortir du gouffre de l'exclusion.