Mohamed Choukri : une autopsie de la marginalisation
L'Union des écrivains du Maroc (UEM) commémore le 2e anniversaire de la disparition de l'écrivain marocain Mohamed Choukri par l'organisation, les 9 et 10 décembre à Assilah, d'une rencontre culturelle ayant pour thème «La Marge/ le Marginal et la littérature».
Plusieurs thèmes relatifs à la «littérature de la marginalisation» seront débattus lors de ces journées organisées avec l'appui du ministère de la Culture dont notamment l'expérience singulière de l'auteur du «Pain nu» et son apport dans l'enrichissement de ce genre d'écriture. Des parcours d'auteurs similaires seront exposés lors de cette rencontre littéraire particulièrement ceux des écrivains français Jean Genet et Céline ainsi que la place du centre-ville, thème de prédilection de Chouki, dans l'écriture «marginale tunisienne».
La «poétique du marginal», la «langue du marginal et la responsabilité de l'acte écrit», la «prépondérance de la marginalisation dans l'écriture autobiographique», la «littérature de la marginalisation de Abou Hayane Attaouhidi à Mohamed Choukri» seront les principales problématiques discutées par les enseignants-chercheurs et les critiques littéraires intéressés par la création d'auteurs ayant puisé dans l'intarissable puits de la «marginalisation».
Décédé en 2003 à l'âge de 68 ans, Mohamed Choukri a vécu une enfance terrible qui a forgé sa volonté de devenir un écrivain alors qu'il n'avait appris à lire et à écrire qu'à l'âge de 20 ans. «Quand je suis arrivé, il y avait deux Tanger : le Tanger colonialiste et international et le Tanger arabe, fait de misère et d'ignorance. A l'époque, pour manger, je faisais les poubelles. Celles des Européens de préférence, car elles étaient plus riches», écrira l'auteur qui avait fui, avec sa famille, la misère et la famine qui sévissaient au Rif au début des années quarante.
Choukri a commencé à publier à partir de 1966 mais il ne connaîtra le succès qu'après la publication du ''Pain nu'' aux Etats-Unis en 1973 grâce à Paul Bowles. D'autres écrits du grand écrivain marocain feront découvrir les conditions de vie des gens évoluant en marge de la société dont notamment «Le Temps des erreurs», «Zoco Chico», «Le Fou des roses» et «La Tente».
L'Union des écrivains du Maroc (UEM) commémore le 2e anniversaire de la disparition de l'écrivain marocain Mohamed Choukri par l'organisation, les 9 et 10 décembre à Assilah, d'une rencontre culturelle ayant pour thème «La Marge/ le Marginal et la littérature».
Plusieurs thèmes relatifs à la «littérature de la marginalisation» seront débattus lors de ces journées organisées avec l'appui du ministère de la Culture dont notamment l'expérience singulière de l'auteur du «Pain nu» et son apport dans l'enrichissement de ce genre d'écriture. Des parcours d'auteurs similaires seront exposés lors de cette rencontre littéraire particulièrement ceux des écrivains français Jean Genet et Céline ainsi que la place du centre-ville, thème de prédilection de Chouki, dans l'écriture «marginale tunisienne».
La «poétique du marginal», la «langue du marginal et la responsabilité de l'acte écrit», la «prépondérance de la marginalisation dans l'écriture autobiographique», la «littérature de la marginalisation de Abou Hayane Attaouhidi à Mohamed Choukri» seront les principales problématiques discutées par les enseignants-chercheurs et les critiques littéraires intéressés par la création d'auteurs ayant puisé dans l'intarissable puits de la «marginalisation».
Décédé en 2003 à l'âge de 68 ans, Mohamed Choukri a vécu une enfance terrible qui a forgé sa volonté de devenir un écrivain alors qu'il n'avait appris à lire et à écrire qu'à l'âge de 20 ans. «Quand je suis arrivé, il y avait deux Tanger : le Tanger colonialiste et international et le Tanger arabe, fait de misère et d'ignorance.
A l'époque, pour manger, je faisais les poubelles. Celles des Européens de préférence, car elles étaient plus riches», écrira l'auteur qui avait fui, avec sa famille, la misère et la famine qui sévissaient au Rif au début des années quarante.
Choukri a commencé à publier à partir de 1966 mais il ne connaîtra le succès qu'après la publication du ''Pain nu'' aux Etats-Unis en 1973 grâce à Paul Bowles. D'autres écrits du grand écrivain marocain feront découvrir les conditions de vie des gens évoluant en marge de la société dont notamment «Le Temps des erreurs», «Zoco Chico», «Le Fou des roses» et «La Tente».