LE MATIN
03 Décembre 2005
À 14:20
L'autorisation accordée par l'ex-président de la commune de Maârif, Abdellah Cherkaoui, pour l'ouverture d'un café au rez-de-chaussée de l'immeuble Driss A sis rue Ibn Babek au Maârif continue de faire couler beaucoup d'encre.
Les résidents de l'immeuble parlent de ce qu'ils appellent «la violation de jugement» rendu par le tribunal administratif de Casablanca demandant l'annulation pure et simple de cette autorisation.
Le ministre de l'Intérieur, Mustapha Sahel, en réponse à une question écrite d'un député de Maârif sur ce litige, a exhorté les pouvoirs publics de ne pas délivrer une quelconque autorisation sans que les parties en litige arrivent à un accord de façon à préserver les intérêts des uns et des autres. «Aucune autorisation ne doit être délivré qu'une fois les deux parties arrivent à un consensus», a-t-il souligné.
La loi sur la copropriété a renforcé le rôle du syndic en lui donnant le pouvoir d'interdire l'ouverture d'un commerce qui pourrait gêner la tranquillité des habitants.
Contacté à ce sujet, l'actuel président de la commune de Maârif, Ahmed Kadiri, souligne qu'il ne peut pas retirer l'autorisation d'exploitation du café délivré par son prédécesseur.
M. Kadiri souligne que tant que l'affaire est encore entre les mains de la justice, il ne pourra rien faire. «Je ne peux aller retirer l'autorisation au propriétaire de café sans aucune raison valable. Il me faut un jugement définitif du tribunal administratif qui ordonne la fermeture de café. Or, pour le moment les résidents ne disposent que du jugement en première instance», a-t-il souligné.
Il est à signaler que dans le cadre de la simplification des procédures d'investissement et sur une note du wali de Grand Casablanca, les présidents des communes peuvent délivrer les autorisations d'ouverture de café, de snack ou de salon de coiffure.