Point de presse de la FRMJSA : 41 judokas africains en stage à Salé
LE MATIN
24 Février 2005
À 15:04
Le point de presse tenu par la Direction technique nationale dans un hôtel de la capitale n'a pas connu grand monde du côté des journalistes quand bien même le sujet est important. Le timing aura été un sérieux handicap. N'empêche que toute la lumière a été jetée sur un projet devenu opérationnel depuis quelques temps, mais encore une fois de plus, sans tapage médiatique.
Le projet est parrainé par la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports (Confejes) des pays ayant le français en partage, par le biais du financement des stages de formation en faveurs des meilleurs judokas continentaux. Ils sont au nombre de 41 à avoir regagné le Centre international de judo africain (CIJA) installé à l'Institut Moulay Rachid à Salé, pour un stage de deux semaines à partir du 22 février courant. Ce stage rentre dans le cadre de la préparation aux JO de Pékin, entre autres.
Les judokas convoqués représentent 5 pays : Burkina Faso, Sénégal, Côte d'Ivoire, Niger, Gabon en plus du Maroc bien évidemment. Les stagiaires seront encadrés par 4 techniciens, dont une femme.
Ont participé au point de presse Hassène Ikhlef, directeur technique de la CIJA et El Arabi Jamali, DTN national qui est en même temps le représentant de l'Union africaine de judo. Ils ont donné un bref aperçu historique sur le CIJA, inauguré en 1999 à Abidjan, avant d'être transféré au Maroc au printemps 2003. Ce centre est placé sous la tutelle administrative et technique de la Fédération internationale. Sa direction technique est assurée par un conseiller pédagogique sportif itinérant français, avec le concours de techniciens de l'UAJ pour les entraînements.
Le centre devra contribuer au développement de l'élite continentale en judo à travers les regroupements, la formation et les participations aux compétitions internationales. Ces objectifs ne sont pas de simples intentions car nos athlètes ont déjà pris part à des joutes d'importance, dont des tournois et des tournées en Europe et en Afrique.
Outre les stages ponctuels de 1 à 3 mois, le centre est destiné à abriter des séjours de longue durée, allant jusqu'à 4 ans, avec alternance des retours au pays d'origine.
La Confejes parraine en même temps d'autres sports, dont la boxe et l'athlétisme. Les centres dédiés à ces deux disciplines sont installés, respectivement, à " Taeib Houichi " (Tunisie) et Dakar (Sénégal). Les athlètes bénéficient de bourses versées par le CIO, via la Solidarité olympique (SO), les fédérations internationales et les Etats. Les pays hôtes, eux, apportent leur contribution notamment à travers la mise à disposition des installations sportives.
Pour le stage objet du point de presse, l'enveloppe budgétaire qui lui est allouée est de 15.000 Euros.
En fait, la Fédération Royale a lâché du leste depuis quelques années déjà. On a enfin appréhendé à sa juste valeur la quintessence du terme
" gestion " qui a été galvaudé des années durant. Gérer c'est prévoir, dit-on. Pour cela, la Fédération n'a cessé d'anticiper en mettant en place les leviers de développement d'une discipline qui bénéficie d'un gisement haute teneur mais encore à l'état brut. Et la récente opération lancée à Casablanca témoigne de cette prise de conscience des fédéraux par comparaison à la postérité.
L'opération " Hay Mohammedi de judo " est le produit d'un partenariat triparti entre la Fédération, l'Association marocaine Sport et Développement (AMSD) et l'Association initiative urbaine (AIU). Elle consiste en l'organisation de séances d'entraînement en judo au profit des jeunes du quartier Hay Mohammedi, à raison de deux séances par semaine, ainsi que des sorties sportives et éducatives hebdomadaires en plein air. Ajouter à cela des séminaires mensuels animés par des invités de marque. Une soirée " Art et Sport " est programmée au baisser de rideau qui devra coïncider avec la prestigieuse Fête du Trône, au mois de juillet 2005.