LE MATIN
06 Avril 2005
À 15:43
De parent d'émigrés russes, fraîchement installés au Canada dans des conditions précaires, Saul bellow est né en 1915. Dans les 40, son talent d'écrivain pointa déjà à l'horizon avec Les Aventures d'Augie March qui lui valurent un prix littéraire en 1953. C'est la consécration et le début d'une carrière littéraire qui n'a jamais fléchi. Son univers est peuplé de d'intellectuels en prise avec les angoisses intérieures. Signe des temps. Le monde ne s'en remet pas du traumatisme de la guerre et de ses conséquences.
En 1964, son roman Herzog, obtint un succès sans précédent. Une autobiographie qui nous transporte vers l'univers de la névrose, celle d'un intellectuel rongé par le doute et les tourments.
Bellow fut aussi professeur à l'université de Wisconsin et à boston. Engagé pendant la guerre, il servit dans la marine.
Ecrivain prolifique, on lui doit entre autre best-seller «Une Affinité véritable» en 1997, «Ravelstein» en 2000, sans oublier le classique «Seize the Day» paru en 1956 et surtout « Maîtresse exemplaire» qui lui valut le prix Nobel en 1976.
Avec la mort de Bellow c'est le témoin d'un fragment d'histoire moderne, celui de la période après guerre, qui disparaît en laissant le sentiment d'un tournant, d'une fin d‘époque.