LE MATIN
16 Octobre 2005
À 12:12
De mystérieux vols de plaques d'égout se sont multipliés ces derniers mois à Casablanca, provoquant l'inquiétude des piétons et de la Lydec qui est en charge de remplacer les couvercles volés. Ces vols pourraient provoquer des accidents des piétons ou de circulation en raison des trous béants laissés sur la chaussée ou le trotoir.
Le phénomène touche tous les arrondissements de la métropole, où 3 000 plaques auraient été retirées de leur emplacement depuis un an dont 300 dans le seul arrondissement d'Anfa, laissant de dangereux trous en ville.
"L'acier coûte cher en ce moment. Nous ne doutons pas que ces plaques sont revendues à des ferrailleurs pour être recyclées", souligne Abdellah Talib, du service communication de la Lydec.
La Lydec en charge de remplacement de ces plaques redoute que le phénomène prenne une grande dimension en raison de la valeur de ces couvercles en acier dont le prix varie entre 2 500 à 3 000 DH. Elle invite par la même occasion les citoyens à signaler les tampons disparus en appelant le service clientèle au 022 31 20 20.
Ces tampons à grande teneur en fer sont souvent recyclés. Ils sont rachetés par des ferrailleurs peu scrupuleux.
Les voleurs sont souvent des chômeurs ou des ambulants. La revente des plaques d'égout leur permet de survivre. Au-delà du préjudice économique subi par la Lydec, c'est surtout les accidents qui sont craints. Une femme en a, d'ailleurs, fais les frais mercredi dernier en tombant dans un trou béant sur le trottoir du quartier Anfa.
La Lydec procède automatiquement à l'installation de nouvelle plaque chaque fois qu'un vole est signalé, pour éviter que les citoyens ne soient victimes de chutes dans des trous béants des canalisations.
Pour dissuader les voleurs, elle remplace systèmatiquement les tampons volés par d'autres couvercles en fonte ductile difficilement recyclable.
En utilisant ce nouveau genre de couvercles, la Lydec nourrit l'espoir de décourager les voleurs.