LE MATIN
20 Janvier 2005
À 15:30
C' est un vrai désordre à côté de l'annexe du ministère des Affaires étrangères, situé dans la rue de Tétouan. Chargé de la légalisation des documents nationaux pour ceux qui désirent aller à l'étranger, des dizaines de citoyens venus des quatre coins du Royaume y affluent.
Dès huit heures du matin et jusqu'à 14 heures, nombreux sont ceux qui attendent leur tour pour entrer au sein du siège de cette administration. Certains sont contraints d'y revenir pendant plusieurs jours. Mercredi dernier à midi, ils clamaient haut et fort leurs cris d'indignation. L'un d'entre eux essayait autant que faire se peut de les organiser.
A l'entendre, on aurait pensé que c'est un fonctionnaire de cette administration. A force de faire le pied de grue, il ne pouvait plus supporter cette interminable attente et avait décidé de tenter sa chance pour débloquer la situation. Certains n'arrivaient pas, depuis trois jours, à franchir la porte de l'annexe.
Les Smasrias (intermédiaires) participent largement à ce problème au point que lundi dernier, les forces de sécurité ont dû intervenir pour faire régner l'ordre. Mais, la situation semble être toujours la même. " Cette administration n'est pas équitable. Elle donne la priorité aux smasrias.
Les citoyens qui préfèrent régler leurs affaires d'une façon normale restent de longues heures sinon des jours dehors ", se plaint un jeune qui veut aller en Espagne. Les intermédiaires offrent leurs services moyennant de grandes sommes hors de la portée de plusieurs personnes venues de très loin et qui doivent subir les frais du transport et du logement. Certains d'entre eux se demandent pourquoi on n'a pas pensé à décentraliser les services de cette administration dans d'autres régions du Maroc pour ne pas tomber dans ce problème.