Spécial Elections 2007

Saïd Wahbi : «je n'ai jamais été contre la venue d'Oscar»

29 Novembre 2005 À 15:33

C'est la mort dans l'âme que le vice-président du Raja de Casablanca a pris une des décisions les plus difficiles : quitter le Raja ou plutôt quitter la gestion du Raja. Un acte qui a soulevé un tollé général tant l'homme, président tout de même d'une multinationale, jouit d'une excellente réputation dans le très exigeant milieu des Verts.

D'ailleurs plusieurs tentatives émanant de différentes personnes représentant les associations proches du Raja ont tenté de faire fléchir le deuxième homme du Raja, mais rien n'y fait. L'homme s'est senti blessé dans son amour-propre. Il pensait apporter un plus à un club dont il a hérité l'amour d'un père tout aussi mordu du prestigieux club bidaoui. Mais la réalité va le décevoir au plus profond de lui-même.

Contacté pour nous en dire davantage sur une démission dont il ressent, tout de même l'amertume, Saïd Wahbi nous livre les raisons de son départ avec des arguments qui proviennent du fond du cœur d'un indiscutable mordu.
«Je suis profondément peiné par cette décision. Mais je peux vous assurer qu'elle a été mûrement réfléchie. Toute la grande famille du Raja me connaît.

Nul ne conteste que l'amour du Raja a grandi avec moi. J'ai un père rajaoui inconditionnel. Je vous livre ces sentiments pour savoir quel effort j'ai dû faire pour quitter le navire des Verts. Je pars parce qu'il y a une profonde divergence sur la façon de gérer de mon ami Souiri. Un garçon extrêmement charmant et pour lequel j'ai énormément de respect. Mais jouer les seconds rôles, ça je ne l'accepterai jamais. En tant que vice-président je me sens très à l'étroit dans le rôle de comparse. Vu ma position, je suis en mesure d'apporter un plus au Raja.

Je peux vous assurer que ce n'est pas de la prétention de ma part. J'ai eu, à mantes reprises, l'occasion d'avoir un « one to one » (c'est son expression qui veut dire «tête-à-tête») avec Abdelhamid (ndlr Souiri), c'est un garçon très agréable et que je respecte beaucoup. Comment peut-il en être autrement puisque je le reconnais, c'est lui qui m'a fait venir au Raja. Il m'a demandé, lors de son élection, de faire partie de son comité. Il m'a nommé vice-président ; j'en étais ravi. Mais de là à faire de moi un simple figurant.

C'est inadmissible ! Quant aux rumeurs qui lient mon départ à l'arrivée de l'entraîneur Oscar Fullone, elles sont nulles et non avenues. Je suis parti pour profonde divergence d'opinions. Mais la décision d'être pour ou contre Oscar ne peut me revenir ni à M. Souiri. Car il y a une commission technique pour ça !

Une seule chose pourrait me faire revenir sur ma décision : que mon ami Souiri accepte que je joue le rôle pour lequel je suis au Raja et prendre en considération mes propositions.»

Abdelhamid Souiri le fera-t-il pour ramener un vice-président qu'on ne trouve pas à chaque rue ? La balle est chez le président des Verts. Remarquer, accéder à la demande de Saïd Wahbi ne diminue en rien la valeur de Hamid Souiri.
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