LE MATIN
08 Mars 2005
À 16:49
D'aucuns murmurent que les commerces du nouveau marché ont été cédés aux anciens conseillers de la commune et à leurs proches au lieu des véritables bénéficiaires.
A ce propos, les commerçants concernés, rencontrés sur les lieux, avancent que «l'ex-commune a exclu les vrais commerçants et professionnels du souk du nouveau projet».
Aujourd'hui, disent-ils, se sont les commerçants venus d'ailleurs qui s'activent à l'intérieur du nouveau marché Dallas.
D'autres ne manquent pas de parler ouvertement de la mauvaise foi de l'ex- bureau qui a exigé des commerçants de remplir des conditions qualifiées d'irréalisables pour pouvoir bénéficier du projet. Ces conditions en nombre de 4 sont : le versement d'un un acompte de 20.000 DH à la commune, payer un prix fort pour le m2 (3.300 DH), verser 70% de la valeur du local en l'espace de 7 jours et évacuer les locaux qu'ils occupent à souk Dallas.
En cas de refus de ces exigences, la commune a prévenu qu'il vendra ces locaux aux personnes étrangères puisqu'elle a déjà enregistré 600 demandes. Cette menace a, semble-il, été mise à exécution puisque la majorité des commerces au nouveau marché Dallas sont cédés aux personnes qui n'exercent pas au souk précité.
Face à l'échec du transfert de ce marché, une enquête est ouverte pour désigner qui a failli à sa mission.
En effet, deux agents du ministère de l'Intérieur ont été dépêchés sur place pour tirer cette affaire au clair. Selon nos informations, cette commission a tenu une réunion le vendredi 17 février 2005 avec les représentants des professionnels et commerçants de ce souk regroupés au sein de l'association Al Oulfa pour les commerçants et professionnels du souk Dallas.
Mais aucune information sur le menu de cette rencontre n'a été filtrée. Un rapport désignant les responsabilités devra être remis incessamment.
Sur place tous s'interrogent sur le degré de responsabilité du bureau de l'époque et celui des commerçants dans l'échec du transfert du souk.
Les commerçants adhérant à l'association Oulfa des professionnels et commerçants de Souk Dallas, par la voix de son président Omar Fassil, rejettent toute responsabilité dans cet échec.
Ils avancent que l'association avait demandé un schéma du projet et une copie de la note du ministère de l'Intérieur et des Finances qui fixait le prix du m2 à 3300 DH puisque le bureau de l'époque avait informé que ce prix était fixé par ces deux départements. A la surprise générale, l'ex-commune n'a jamais répondu aux doléances des commerçants. Ces derniers se disent surpris de voir que la commune a commencé les ventes une semaine après les avoir avisés du projet.