Union de Touarga-Olympique de Safi : un bon point pour les acteurs et les organisateurs
LE MATIN
21 Février 2005
À 16:00
Et si le bolide du libero safiote, Draoui, avait logé dans la lucarne aux derniers souffles de la partie ? Et si le heading du fer de lance tourougui, Benkerroum, avait atterri dans la cage à la 90e mn ? Si l'une des deux actions avait abouti, c'aurait été vraiment injuste car aucune des deux équipes ne méritait de perdre.
Et pourtant, tout laissait présager une bonne issue pour les visiteurs durant les premières 20 minutes quand ils pesèrent de tout leur poids sur la balance grâce à un effectif très expérimenté et visiblement très motivé. Ils se manifestèrent déjà à la 2e mn par l'entremise d'un poison nommé Jouya qui aurait réussi son lobe sans la vigilance du gardien rbati.
Et puis, c'est au tour de Daniel qui tire légèrement au-dessus. En instaurant leur emprise sur la ligne médiane, les Safiotes mettaient la main sur les débats. Les Tourouguis semblaient décontenancés face à la donne et extrêmement crispés devant leur public qui les aime certes bien mais les châtie autant en cas de contre-performance.
Les erreurs d'appréciation de l'arbitre M. Tahiri n'étaient pas pour les arranger non plus, un arbitre piégé par son premier juge de ligne, Ayoub, qui ne lui apporte aucune aide dans les moments difficiles, le laissant à la merci des gradins et du déluge d'injures et de vociférations.
Et ce n'est pas la première fois que cet arbitre international a été victime de ce même juge de ligne provocateur de surcroît. Qu'à cela ne tienne, les joueurs ont décidé d'éviter l'agressivité de gratifier le public d'un football très engagé mais étayé de belle phase de jeu et de prouesses individuelles de très bonne facture.
Les Tourouguis s'offrirent la meilleure occasion du but par le biais du goalader maison Boustani mais une main invisible propulsa le gardien Brazi vers la trajectoire du ballon (27e).
Cette action vient après un long passage à vide des locaux et annonce leur insurrection. Khairi eut le mérite de conserver son calme pendant longtemps face au raz-de-marrée adverse. Les Safiotes devenaient curieusement méconnaissables surtout que Allali, leur chef d'orchestre, est muselé par le jeune Erraqui, l'homme du match.
Les représentants du Méchouar frôlèrent de nouveau l'exploit suite à un lobe lointain sauvé in extremis des bouts des doigts par Mounir Brazi, le remplaçant de Sarrouf, absent à l'instar de Daoudi, Khalloufi, Bezdaoiu et Gay. Il a fallu attendre la 65e mn avant que la cage tourouguie ne soit menacée de nouveau par l'enfant terrible du Majd Al Madina, Jouya, qui a failli exploiter une mésentente des défenseurs locaux.
Le match finira par perdre de sa qualité, mais pas de son intensité. Tour à tour, Mrabeh et Erraqui menacèrent sérieusement la cage safiote (71e et 77e). Avec un minimum de lucidité, Benkerroum aurait ouvert le score (80e). Celui-ci a failli se rattraper par une reprise de tête qui mourut dans le décor. Les 3 mn d'extra time auraient donné la victoire aux visiteurs si le tir sur balle arrêtée botté par Draoui était cadré.
Bref, le public rbati a eu droit à un match plein, fair-play et n'a pas peiné pour accéder au terrain et ce, grâce à l'excellent travail de la troupe de l'officier principal Bahas Abdelaziz qui use toujours de la persuasion. Nous regrettons cependant l'accident survenu au journaliste de 2M qui a chuté de la tribune.