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Visite au Maroc du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan : Renforcement de la coopération économique bilatérale

La visite officielle que doit effectuer, fin mars au Maroc, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, vient renforcer la coopération économique bilatérale, consolider davantage la coordination politique au niveau bilatéral, régional et international

25 Mars 2005 À 16:23

Cette visite, qui intervient après celle effectuée à Ankara le 7 avril dernier par le Premier ministre, Driss Jettou, ne manquera pas de consolider les acquis réalisés par les deux pays au plan économique durant l'année 2004, augurer d'une nouvelle étape dans leurs relations politiques privilégiées et renforcer, encore plus, les affinités culturelles et spirituelles que partagent depuis toujours les deux peuples.

Durant l'année 2004, les échanges commerciaux entre le Maroc et la Turquie ont presque doublé pour atteindre 435 millions de dollars, au lieu de 260 millions en 2003. Dans ce total, les exportations turques vers le Maroc ont totalisé 330 millions de dollars (180 millions en 2003), alors que les importations ont porté sur 105 millions de dollars (80 millions en 2003).

La Turquie exporte vers le Maroc notamment des produits sidérurgiques, des pièces détachées pour voitures, des voitures de tourisme, des véhicules industriels, des électroménagers, du gas-oils et fuel-oils, de l'essence de pétrole, des cycles et motocycles, du tissu de fibres synthétiques et artificielles, du tissu de coton et des fibres textiles synthétiques.

L'acide phosphorique, les engrais, la pâte à papier, les débris de ferraille, le plomb brut et le cuir, constituent les principaux produits marocains importés par la Turquie. Outre l'accord de libre-échange, les deux pays sont liés par plusieurs accords de coopération dans les domaines économique, de commerce, de protection et d'encouragement mutuel des investissements. Rabat et Ankara encouragent également l'organisation de foires, salons ou expositions de part et d'autre. C'est le cas notamment de la Foire turque de l'exportation, organisée pour la 4ème année à Casablanca, du 23 au 25 septembre 2004 et qui avait vu la participation de Kursad Tuzmen, ministre d'Etat turc chargé du Commerce extérieur, accompagné de 150 hommes d'affaires.

Quelque 75 entreprises turques avaient pris part à cette foire, aux côtés de plusieurs organismes turcs du monde des affaires et du commerce et la Chambre d'industrie et du commerce de la capitale. Ces entreprises représentent des secteurs d'activité aussi variés que le textile, l'agroalimentaire, l'agriculture, l'électroménager, la menuiserie, les matériaux de construction et l'électricité.
Outre des contacts avec plusieurs ministres et responsables de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), M. Tuzmen avait profité de son séjour au Maroc pour visiter également le chantier de l'autoroute Settat-Marrakech, en cours de réalisation par le groupe turc "Dogus-Holding".
La ville de Casablanca a abrité également en février dernier le premier salon maroco-turc de l'industrie automobile. Environ 13 entreprises turques, spécialisées dans la production et la distribution des pièces de rechange pour les véhicules de transport et agricoles, avaient pris part à cette manifestation industrielle.

Tout récemment, la Turquie a été l'invitée d'honneur de la 4ème édition du Salon marocain des matières, finissages, accessoires et services textiles (Maroc sourcing), inauguré le 22 mars par Mustapha Mechahouri, ministre du Commerce extérieur, et Salaheddine Mezouar, ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie.

Ce Salon constitue une occasion pour le Maroc et la Turquie de faire valoir leur capacité de production en la matière et d'unir leurs potentialités pour faire face à la concurrence des pays asiatiques, a déclaré à la Map M. Mezouar.
Le ministre n'a pas manqué également de rappeler que le Maroc a pour cette raison mis en oeuvre une stratégie reposant sur le partenariat et la constitution des blocs, notamment avec la Turquie, d'autant plus que cette édition a été organisée à la veille de l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange Maroc-Turquie.

A souligner également que le Maroc et la Turquie s'étaient mis d'accord sur l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre Casablanca et Istanbul à partir du 27 mars, pour renforcer les échanges commerciaux et touristiques entre les deux pays. Dans ce cadre, la Royal Air Maroc (RAM) a ouvert un bureau à Istanbul, comme mesure d'accompagnement.

Par ailleurs, l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT) a pris part à la Foire internationale du Tourisme et du Voyage pour l'Est de la Méditerranée, qui a eu lieu du 24 au 27 février dernier à Istanbul.

Les relations de coopération maroco-turques sont "prometteuses", s'accordent à dire, M. Tuzmen et le président de la Grande Assemblée Nationale de Turquie, M. Bulent Arinç, qui avait effectué une visite au Maroc du 24 au 28 mai 2004.
L'Agence de presse "Anadolu" souligne pour sa part que les "opportunités d'affaires offertes par le Maroc aux investisseurs turcs, sont très importantes notamment depuis la signature par Ankara et Rabat d'accords visant à consolider la coopération économique et commerciale, dont en particulier l'accord de libre-échange”. L'Agence turque estime que le Royaume offre également d'importantes opportunités d'affaires dans les secteurs de la construction, mettant l'accent à ce sujet sur le programme des 100.000 logements sociaux en cours de réalisation au Maroc. Le secteur du tourisme a été également présenté par l'Agence comme un domaine potentiellement porteur pour les investisseurs turcs, notamment dans le cadre de la vision 2010.

La construction d'autoroutes, des ports, des chemins de fer..., sont autant de chantiers d'envergure, présentés par Anadolu comme domaines d'investissement offrant d'énormes possibilités d'affaires pour les entrepreneurs turcs.

L'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange est à même de dynamiser les échanges commerciaux entre le Maroc et la Turquie et instaurer une nouvelle synergie entre les opérateurs économiques dans les deux pays pour exploiter les opportunités offertes de part et d'autre.
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