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Yacine Benjelloun : «Le Wydad victime d'un malheureux concours de circonstances»

01 Décembre 2005 À 16:37

Jamais le WAC n'avait frôlé la catastrophe d'aussi près. Certes, pour ceux qui s'en souviennent, cela est arrivé au prestigieux club casablancais du temps de l'inoubliable président Karim Haddioui. La volonté de ce dernier a eu raison de tous ceux qui l'ont abandonné seul sur le navire du WAC. En excellent capitaine, il a su arriver à bon port sans dégâts.

Aujourd'hui dans un contexte différent, le Wydad est dernier et probablement barragiste s'il n'y a pas de solutions urgentes à trouver. Toute la famille du basket s'est étonnée de voir le célèbre club se morfondre dans les profondeurs du classement.

Afin de jeter davantage de lumière sur cette situation pour le moins inconfortable du Wydad, nous avons pris contact avec son président Mohamed Yacine Benjelloun pour amples informations.

« Je suis profondément déçu et sincèrement désolé pour le large public du WAC. Je vous le dis tout de suite : le WAC est victime d'un concours de circonstances. Ce que nous vivons aujourd'hui est la conséquente de la fin de la saison passée. D'abord avec le départ de plusieurs joueurs, nous avons rajeuni à 90%. Avant le début du championnat, j'ai reçu l'assurance du comité directeur du Wydad et de son président que nous aurons notre subvention de cette saison et le reste de celle de l'année dernière.

Pour commencer de bon pied, j'ai pris contact avec un entraîneur français de grande renommée puisqu'il a coaché les équipes nationales de jeune en France et il a entraîné également le club tunisien de Nabeul, qui se trouvait dans la même situation que nous. Rien que des jeunes ! Il a tout de même réussi à atteindre la finale du championnat de Tunisie. Puis avec le recrutement de deux bons joueurs étrangers, le WAC est parti pour une bonne saison où tous les espoirs sont permis. Comme celle de 2000-20001 où nous avons réalisé le doublé (Championnat- Coupe du Trône).

Mais en début de saison, le comité directeur que je relance m'informe qu'il ne peut rien me donner puisque la Banque populaire, le parrain, n'a pas versé son dû. Or la Banque populaire, parrain de notre grand club, informe que le WAC lui doit… 7 millions de dhs !!! Lorsque la célèbre banque nationale aura récupéré son argent, elle pourra redémarrer de nouveau avec le Wydad. En attendant, pas de joueurs étrangers et j'ai toutes les difficultés du monde à gérer, même, le quotidien !!

Quelle est notre faute là-dedans ? Je peux vous assurer d'une chose : si je n'obtiens pas de réponse à notre doléance dans les meilleurs délais, je donne ma démission. Et tous ceux qui me connaissent savent que je n'ai qu'une parole. »
En attendant que le comité du Wydad et son président accède la demande de la section et de son président, le Wydad continue de manger son pain noir avec l'espoir que les choses s'améliorent avec le retour de Zangui et Bouhali suspendus par la Fédération Royale marocaine de basket- ball pour indiscipline.
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