La star se produit ce soir au Mégarama au profit des enfants abandonnés de l'association Al Ihssane
LE MATIN
31 Mai 2007
À 15:53
Le Matin : Vous chantez ce soir au Megarama de Casablanca au profit des enfants abandonnés. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?
Ramy Ayach : Depuis très longtemps, j'ai donné des concerts et des spectacles pour les handicapés, les orphelins, les personnes atteintes de maladies graves comme le cancer ou autre. Je pars du principe que ces maux peuvent arriver à n'importe qui, à n'importe quel moment. Si moi, en tant que chanteur, je leur apporte un peu de bonheur et si je leur offre, à travers un concert, un petit sourire et une grande émotion, c'est que je fais beaucoup de bien pour moi-même, pour Dieu et pour tous les autres.
Au fil des années, on vous a vu vous produire plus souvent au Maroc. Pourquoi cet engouement particulier pour notre pays ?
Je viens chanter ici dans le cadre de tournées et de concerts organisés, comme dans tous les autres pays du monde. Mais il faut dire que j'ai un intérêt particulier pour le Maroc. J'y travaille actuellement sur un projet qui me tient particulièrement à cœur et qui concerne le management des jeunes talents marocains.
A présent, alors que vous installez votre société au Maroc, n'avez-vous pas pensé à faire un duo avec un chanteur marocain ?
Si, j'ai toujours eu cette idée et je vais le faire bientôt. Il y a une chanteuse marocaine que j'aime beaucoup, c'est Najat Aâtabou. Elle a une voix populaire et unique. J'aimerais bien chanter avec elle un jour.
Chanterez-vous en dialecte marocain ?
Je pense le faire bientôt, mais il me faut des paroles que je saurai maîtriser afin d'être professionnel et de bien transmettre le message.
Vous avez chanté en tant que jeune talent en 1996 sur le plateau de l'émission « Studio El Fenn ». Aujourd'hui, vous êtes une des stars les plus sollicitées dans le monde arabe. Qu'est-ce que cela vous fait ?
Je suis fier de mon parcours, surtout que j'ai réussi à évoluer dans ma carrière. Je pense qu'il est très important qu'un artiste puisse devenir célèbre en gagnant plus de notoriété par son talent et par son travail sérieux.
Les émissions de télé-réalité se multiplient actuellement, offrant ainsi à la scène artistique plus de talents. Que pensez-vous de ce mouvement, surtout que vous êtes vous-même lauréat d'une chaîne de TV ? Ne vous sentez-vous pas concurrencé ?
Ces programmes sont une arme à double tranchant, dans la mesure où elles offrent à tous les jeunes talents l'opportunité de réaliser leurs rêves, de se faire connaître et d'entamer une carrière d'artiste. Mais, en même temps, ils ne leur permettent pas de continuer sur la même lancée puisque ces émissions se font en grand nombre et se font chaque année. Alors qu'avant, les émissions comme « Studio El Fenn » par exemple, se faisaient une fois tous les quatre ans.
Vous êtes considéré comme l'un des sex-symbols de la scène artistique arabe. Votre beauté ne couvre-t-elle pas votre talent d'artiste et de musicien ?
J'apprécie le titre qu'on m'a donné et je remercie d'ailleurs ceux qui me l'ont donné, mais je suis un artiste et un interprète avant tout. Ce qui m'intéresse le plus, c'est l'image que je donne en tant que chanteur, ainsi que la qualité artistique de ce que j'offre au public. Après, si on m'attribue le titre de sex-symbol, ça me fait plaisir, mais ce n'est pas là l'essentiel.
Vous avez adopté un style différent des autres artistes. Vous incarnez aujourd'hui le style americain sur les télévisions arabes. Pourquoi ce choix?
Disons plutôt que mon style est libre, sans aucune nationalité ou attribution.
L'image que je donne à la télévision ou dans les médias en général est ma vraie image. Je reflète vraiment ma personnalité et mes propres goûts à travers mon look, d'autant plus que maintenant, on a la possibilité de s'habiller comme on aime. Il n'y a plus de limites ou d'interdits imposés aux artistes.
«Habaytak ana», votre dernière chanson a connu un succès phénoménal. Quel en est le secret ?
Un travail sérieux qui a duré deux ans et un gros budget. Car malgré les idées véhiculées, un gros budget garantit le succès d'une chanson.
Après la chanson, vous vous mettez au cinéma. Pouvez-vous nous parler de votre premier film ?
En effet, je viens de me lancer récemment au cinéma. J'ai d'ailleurs terminé mon premier film, qui sortira l'année prochaine. tout ce que je peux vous dire pour le moment c'est que c'est une production libano- égyptienne. Vous aurez plus d'informations sur ce long métrage bientôt. ----------------------------------------------------
Le projet au Maroc de Ramy
Décidément, le Maroc regorge de jeunes talents mais il faut juste les dénicher et les orienter. C'est d'ailleurs l'objectif du chanteur libanais Ramy Ayach. Très présent au Maroc, la star de la chanson arabe a mis en place récemment un projet dédié aux jeunes artistes nationaux.
En effet, la société qui ouvrira bientôt ses portes à Casablanca vise en premier lieu à encourager les heureux chanteurs en herbe à se lancer dans le domaine artistique. Ainsi, cette école proposera un enseignement des règles de la musique, de la vocalise aux instruments, en passant par le chant et l'interprétation sur scène…
Les lauréats de l'école initiée par Ramy Ayach enrichiront indubitablement la scène artistique marocaine et arabe. «Je pense que les jeunes chanteurs marocains ont beaucoup de potentiel et beaucoup de talent, mais ils ne bénéficient pas d'un bon management», déclare-t-il. Avec l'inauguration de cette école, les jeunes assoiffés de savoir en matière de chant et de musique auront enfin la chance d'être sur le devant de la scène.
L'initiateur de ce projet a un long passé artistique derrière lui. En effet, il est le gagnant de l'édition 1996 de l'émission libanaise «Studio el Fenn». Depuis cette consécration, le jeune artiste n'a pas cessé de confirmer son talent qu'il veut mettre au service des artsites en herbe marocains.
Agé de 27 ans seulement, Ramy Ayach est aujourd'hui l'une des stars les plus célèbres sur la scène artistique arabe. Ses chansons connaissent un succès phénoménal auprès des fans de ce genre de musique.
En effet, malgré la concurrence acharnée qui existe sur le marché de la chanson arabe, le chanteur a pu se faire une place de choix.