L'humain au centre de l'action future

Un Prix «essai» et un autre «traduction» aux heureux élus

26 Juin 2006 À 14:56

Arrivé à sa 14e édition, le Prix Grand Atlas revient encore une fois avec d'autres idées rénovatrices encourageant la littérature marocaine dans tous ses styles, que ce soit sur le plan d'œuvres littéraires, documentaires, de jeunesse, de traductions du français vers l'arabe ou de l'arabe vers le français.

Le nouvel ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Thibault, est particulièrement heureux d'inaugurer son action au Maroc avec la remise de ce Prix (le 30 juin) qui clôture cette prestation annuelle de l'édition et de la production littéraire. «C'est une belle conjonction de circonstances qui me permet de réaffirmer ici toute l'importance que le livre, la traduction, l'aide à l'édition et à la diffusion d'ouvrages de références, occupent dans notre politique de coopération avec ce pays», affirme-t-il.

En effet, devenu un rendez-vous incontournable de la scène culturelle marocaine, cet événement annuel constitue un point fort de la vie littéraire et intellectuelle tant attendu. Pour réussir le coup, les organisateurs de cette manifestation ne cessent de déployer des efforts considérables dans l'objectif de maintenir ce prestige qu'il a acquis d'année en année de par sa renommée et sa promotion de l'édition marocaine.

Mais, pour conserver cette spécificité, le Prix Grand Atlas a, depuis sa création en 1991, été dirigé par un jury des plus compétents, dont la présidence est confiée à des personnalités littéraires de renom. Cette année, la présidence du jury est léguée à Jacques Julliard, historien engagé et observateur privilégié de la société contemporaine par son travail journalistique au Nouvel Observateur, qui sera accompagné par l'historien Abdelahad Sebti, le sociologue Mohamed El Ayadi, le philosophe Abdou Filaly-Ansari, tous de prestigieux universitaires et intellectuels constituant une multiplicité de la richesse des voix du monde arabe. Ce jury sera rehaussé par la participation de Sophie Barluet, secrétaire générale des éditions du Seuil, dans le but de faire connaître les œuvres primées en dehors du Royaume.

Sous le thème «Essais et Traductions», dont un Prix doté de 40.000 DH sera décerné dans chaque catégorie, cette 14e édition a connu une sélection préliminaire à partir des propositions des éditeurs marocains, témoignant ainsi de la richesse et de la variété des débats dans une société marocaine en mutation, de regard pluriels sur les grands enjeux du présent, et faisant concourir des travaux les plus remarqués ces dernières années, comme ceux de Mohamed Talbi, Jamaâ Baida, Halima Ferhat, Slim Laghmani, Malika Zeghal et autres.

Ainsi, pas moins de six ouvrages sur onze sont consacrés à la religion, privilégiant chacun une dimension différente, philosophique, historique, juridique, d'autres aux réalités du quotidien d'une société en pleine progression, sans oublier le bel ouvrage de synthèse sur Ibn Khaldoun, écrit par Smaïl Goumeziane.

Quant à la traduction qui constitue un lien étroit entre les cultures marocaine et française, le résultat de l'appel lancé fin 2005, s'est traduit par la publication de dix ouvrages de très bonne qualité. Une conclusion très satisfaisante pour l'ambassadeur qui trouve en ce prix «traduction» une occasion pour réaffirmer sa détermination de faire de ce prix un axe central de la politique de coopération entre les deux pays.
Mais pour rester dans le vif du sujet, nous aurons à attendre jusqu'à vendredi prochain pour connaître les heureux élus de cette édition-2006.
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