L'humain au centre de l'action future

Le cinéma marocain à l'honneur à Las Palmas

Une centaine de films sont projetés lors de cette manifestation artistique

19 Mars 2007 À 15:00

Ouverture en grande pompe pour la huitième édition du Festival international du Cinéma de Las Palmas vendredi soir. Dans une salle archi-comble, à l'Auditorium Alfredo Krauss, la soirée a été marquée par la remise du prix "Lady Harimaguada" aux acteurs américains, Susan Sarandon et Ed Harris et, à titre posthume, au réalisateur canarien Antonio Betancourt, décédé le 3 octobre 2006.

La présentatrice José Toledo et l'actrice Saida Santana
ont animé l'ouverture de cette manifestation qui se
poursuivra jusqu'au 24 mars. L'événement connaît la
projection de quelque 150 films dont 22 Marocains. En effet, le Maroc est l'invité d'honneur de ce rendez-vous devenu incontournable dans le monde du 7e Art. Les organisateurs ont ainsi décidé de consacrer une grande rétrospective au cinéma marocain.

Des films des années 1970 mais aussi d'autres plus récents sont soumis à l'appréciation du public canarien. Parmi les films marocains au programme, "Wechma" de Hamid Bennani (1970), "Badis" de Mohamed Abderrahmane Tazi (1988),
"La plage des enfants perdus" de Jilali Ferhati (1991),
"Une minute de soleil en moins" de Nabil Ayouch (2002),
"L'enfance volée", de Hakim Noury (1993), "Le cheval
de vent" de Daoud Aoulad Syad (2001) et "Femmes... et femmes" de Saâd Chraïbi (1998). Côté courts métrages, les organisateurs ont programmé la projection de "Sang d'encre" de Leïla Triki, "Histoire de bonnes femmes" de Hamid Faridi, "L'horizon perdu" de Leïla Marrakchi, "La Falaise" de Faouzi Bensaïdi et "Sacrifake" de Tarik el Jouhari.

De tous horizons

Le cycle du cinéma marocain est accompagné par la publication d'un ouvrage sur le même thème coordonné par le commissaire du Festival, Alberto Elena, avec la
contribution de spécialistes marocains, européens et nord-américains.

Le film "What a Wonderful World" de Faouzi Bensaidi (2006), figure parmi les 16 films en compétition
pour le sacre final du Festival aux côtés notamment de "Fireworks Wednesday" de Asghar Farhadi (Iran), "Syndromes and a Century" de Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande), "Luxury Car" de Wang Chao (Chine), "Body Rice" de Hugo Vieira da Silva (Portugal), "The Paper Will be Blue" de Radu Muntaneau (Roumanie), "Tomorrow Morning" de Oleg Novkovic (Serbie Montenegro), "Uno de los dos no puede estar equivocado" de Pablo Llorca (Espagne), "Woman on the Beach" du Sud-coréen Hong Sang Soo, "Half Nelson" de Ryan Fleck (Etats-Unis)
et "La Caja" de Juan Carlos Falcon, des îles Canaries.

Par ailleurs, Faouzi Bensaïdi a présenté samedi matin
à la presse son film sorti le 10 janvier 2007. L'ouverture du festival a été marquée par la projection de 150 films internationaux parmi les 700 visionnés par les organisateurs. Les cinéphiles ont droit à suivre des productions comme "The Last show" du réalisateur américain Robert Bernard Altman, décédé en novembre 2006 et "The good sheperd" (2006) du producteur Robert de Niro.
Le moment fort de la cérémonie d'inauguration fut la
présentation du Jury international, présidé par le cinéaste
mexicain, Arturo Ripstein.

Il comprend le réalisateur marocain, Jilali Ferhati,
l'Américain Phil Morrison et le Français Jacques Fieschi,
la directrice du Festival international du Cinéma de Karlovy Vary, Eva Zoralova, le critique Rodolfo Izaguirre, l'actrice italienne Stefania Rocca et l'Espagnole Rosana Pastor.

Le Festival, dont les activités se déroulent à l'Auditorium Alfredo Krauss et dans les salles du quartier historique de Vuegueta, a été initié par la ville
de Las Palmas avec la collaboration du gouvernement
régional et d'autres partenaires de l'Archipel.
La cérémonie de clôture elle, connaîtra, en plus de la remise des différents Prix, un hommage à l'ex-présidente de l'Académie du Cinéma espagnol, Marisa Paredes.

REPÈRES
Rétrospective
Wechma de Hamid Bennani
Badis de Mohamed Abderrahmane Tazi
La plage des enfants perdus de Jilali Ferhati
L'enfance volée de Hakim Nouri
Le cheval de vent
de Daoud Aoulad Syad.
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