Salon international de l'agriculture de Meknès

Pour l'incarnation de la complémentarité arabe

Réunions annuelles mixtes des institutions financières arabes

18 Avril 2006 À 01:00

Les réunions annuelles mixtes des institutions financières arabes organisées sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI ont démarré hier à Rabat. Il s'agit des réunions des Conseils des gouverneurs du Fonds arabe pour le développement économique et social en Afrique, du Fonds monétaire arabe et de l'Organisation arabe pour l'investissement et le développement agricole.

Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation se dit fier que le Maroc accueille une manifestation d'une plus haute importance. «Cette rencontre n'est qu'une image parmi tant d'autres de la coopération et de la coordination pour la concrétisation des objectifs communs dans le cadre des responsabilités et des spécialités de nos organisations financières arabes.

Ces dernières participent de plus en plus d'une manière efficace dans l'incarnation de la complémentarité arabe dans les différents domaines économiques et sociaux». Fathallah Oualalou tient à signaler que les organisations financières arabes ont pu réaliser des résultats tangibles lors des trois dernières décennies et notamment lors de la dernière année. Le même constat est souligné par Abdellatif Youssef Mohamed, directeur général des institutions financières arabes : «Les indicateurs de 2005 démontrent la continuité de l'amélioration de l'économie mondiale (4 %). On s'attend à la continuité de cette évolution en 2006.

Nous espérons que ces indicateurs permettront d'élever les offres d'emploi pour pouvoir arriver à une évolution économique adéquate pour les pays en voie de développement. L'environnement mondial doit être plus équilibré dans les années à venir». L'évolution économique et financière qu'a connue le monde s'est directement répercutée sur les situations des pays arabes et sur le rendement des économies arabes et les institutions financières d'une manière générale.

Les pays arabes, selon plusieurs intervenants, ont pu réaliser des taux de développement économique satisfaisants, notamment les pays pétroliers qui ont dépassé une évolution de 6 %. «Les pays pétroliers doivent gérer la situation actuelle d'une manière plus meilleure que les années précédentes pour avoir plus de stabilité dans les taux de développement et pour également la diversification des sources de revenu », signale le directeur général des institutions financières arabes. On s'attend à ce que l'année 2005 ait une répercussion notable sur toute l'économie mondiale.

Elle a, en effet, connu, entre autres, l'instauration de bon nombre d'engagements de la part des Etats développés comme la baisse des dettes de plusieurs pays. Quelques pays avancés projettent d'élever le volume de leurs aides au profit des pays en voie de développement pour la concrétisation des objectifs du Millénaire. En fait, bon nombre de pays pauvres sont loin d'atteindre en 2015 ces objectifs.

Ce qui constituera non seulement une problématique pour ces Etats mais pour le monde entier qui doit en subir les conséquences. La concrétisation des objectifs du Millénaire est une nécessité de premier ordre. Fathallah Oualalou en est totalement convaincu. Pour cela, il est on ne peut plus primordial de conjuguer tous les efforts pour parvenir à cette fin.

Un grand rôle incombe aux institutions financières arabes surtout en ce qui concerne l'orientation des aides et le financement selon les priorités de développement des pays. Il est en outre essentiel de focaliser l'intérêt sur les secteurs qui peuvent permettre d'atteindre les objectifs du Millénaire comme la santé et l'enseignement.

L'économie arabe doit affronter beaucoup de défis surtout les pays importateurs de pétrole : chômage, analphabétisme et faiblesse de la production. D'autres problèmes sont à citer comme l'absence d'un véritable environnement d'affaires dans les pays arabes malgré la grande amélioration durant les dernières années. En effet, cet environnement n'encourage pas le secteur privé et n'est pas favorable à l'élargissement de l'investissement interne ou externe.

Le président du Conseil d'administration du Fonds arabe de développement économique en Afrique, Ahmed Abdullah Oukail, affirme pour sa part que ce fonds est dans la bonne voie.

Il continue de financer les projets de développement pour diminuer l'effet de la pauvreté sur le citoyen africain et améliorer ses conditions de vie. Le volume de financement de 2005 a atteint 159,9 millions de dollars, soit une évolution de 15 millions de dollars par rapport à 2004.

Les discussions des réunions annuelles mixtes de la première journée ont été très riches. Elles ont vu la participation d'éminentes personnalités du monde arabe.
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