Le nombre de panneaux publicitaires pourrait passer de 1.370 à 2.050 panneaux dans le deuxième trimestre de 2006. L'augmentation du nombre de panneaux publicitaires est tributaire du respect par les annonceurs du nouveau cahier des charges, voté en octobr
LE MATIN
18 Février 2006
À 19:51
Toutefois nous allons enlever environ 120 panneaux dans certains endroits inappropriés (boulevard Moulay Youssef et à côté de la Médina», affirme Taoufik Naciri, chef de division des autorisations au Conseil de la ville. Ils seront déplacés dans d'autres endroits encore vacants comme Hay Mohammadi.
«Notre souci est de répartir de manière équilibrée les panneaux d'affichage à travers la région du Grand Casablanca.
Si les afficheurs refusent d'adhérer à cette nouvelle politique de la ville, on serait obligé de ramener à 1.280 le nombre de panneaux publicitaires », a-t-il précisé.
L'anarchie observée dans ce secteur est imputée en grande partie au vide juridique réglementant cette activité. « Nous essayons avec les nouveaux textes de mettre fin à cette anarchie qui portait atteinte à l'esthétique de la ville», explique Naciri. Et d'ajouter qu'il faut unifier le cahier des charges au niveau de toutes les communes pour augmenter les redevances de l'affichage. Avec ces nouvelles mesures, la ville compte enregistrer une recette de 100 millions de DH en 2006 au lieu de 6 millions auparavant, dont 4 millions destinés aux frais d'électricité.
Le nouveau cahier des charges stipule que les sociétés d'affichage devront supporter les frais de la consommation électrique des panneaux publicitaires. Le Conseil de la ville est donc déterminé à assainir l'affichage urbain. Et pour se faire, la ville va établir un recensement exhaustif des panneaux, ainsi que des nouveaux cahiers des charges de manière à préserver l'intérêt de la métropole. En effet, les redevances des panneaux (4 x 3) passeront d'une moyenne de 8.000 à 60 .000 dh par panneau.
Mieux encore, le Conseil de la ville a créé un service dédié à ce secteur en plus d'une brigade de contrôle afin de prémunir contre tout désagrément. Les afficheurs devront donc se soumettre aux nouvelles modalités techniques et financières sous peine de retrait d'autorisation. Rappelons qu'actuellement, 13 sociétés exploitent le secteur de l'affichage à Casablanca.
Au niveau de l'affichage mural, la communauté de Casablanca a également instauré une nouvelle règle de tarification. Ainsi, ses redevances ne seront plus calculées sur le chiffre d'affaire, mais à base d'un forfait de 100.000 DH par an pour les bâches inférieures à 50 m2.
Toute surface dépassant cette superficie sera taxée de 900 DH de plus par an. En outre, les cinq sociétés spécialisées dans l'affichage mural doivent verser entre 40 à 100.000 DH aux syndics des immeubles.
«Cette nouvelle tarification ne concerne que les bâches qui ne portent pas atteinte à l'esthétique de la ville. Le reste sera éliminé », affirme Naciri. Ce n'est pas tout, l'affichage mobile est également en cours de réglementation. Un cahier des charges, fixant les règles de ce nouveau créneau, a été voté dans la session du Conseil de la ville en octobre 2005.
« Nous avons déjà invité les trois sociétés qui exercent de manière illégale à régulariser leur situation. Jusqu'à lors nous n'avons reçu qu'une seule réponse. Le dernier mot revient toujours à la commune pour donner ou non l'autorisation de l'exploitation du domaine», souligne un responsable à la commune. En contrepartie, les bénéficiaires doivent payer à la ville une redevance annuelle calculée au m2.
Les droits d'exploitation seront fixés par le Conseil de la ville selon les propositions faites par les soumissionnaires. Les véhicules de publicité doivent également porter une vignette octroyée par la ville. En outre, ils doivent être conformes au modèle ayant reçu l'aval des autorités de la ville.
«avons déjà reçu des demandes pour affichage sur les taxis ou voitures des particuliers mais nous ne voulons pas généraliser l'affichage à tous azimuts », affirme Naciri. Par ailleurs, les bénéficiaires doivent se soumettre à d'autres obligations : les véhicules ne doivent pas circuler en caravane, ni à une vitesse inférieure à 40 km/h. De même, il leur est interdit de stationner durant un long moment dans les emplacements publics.