Et maintenant, par qui je commence ?

Vendu ? Moi ? Vous l'avez cru ? Alors, là, ou vous êtes naïfs, ou vous ne me connaissez pas du tout. Si je vous disais le nombre d'amis qui m'ont appelé, envoyé des sms ou des mails, ou carrément, se sont pointés chez moi mercredi, de bon matin, vous ne me croirez pas. Il y avait de tout : les surpris de me voir rigoler avec un canard avec lequel " on ne rigolait pas beaucoup, avant ", les " déconcertés " car j'aurais dû, selon eux, me concerter avec eux avant… de me " vendre ", les amers qui avaient cru que j'avais " vendu mon âme", les sidérés, si sidérés qu'ils refusaient de croire que c'était bien moi, le " vendu " en question. Et puis, il y avait les autres, pas tout à fait mes amis, et qui semblaient, eux, bien contents de me voir, enfin, passer de l'autre bord.. "

A combien t'ont-ils acheté ? ", m'a lancé tout de go un de mes copains journalistes. Je crois qu'il voulait avoir le juste prix pour pouvoir renégocier avec son patron. Assez rigolé ! Je vais clarifier la chose une fois pour toutes : je ne suis pas un vendu pour la simple raison que je ne suis pas à vendre. Ou, disons, pas encore. Quand je serai prêt, j'aviserai. En attendant, tant pis pour ceux qui ont cru que j'étais cuit, je reprends mon fusil et je vais vous montrer que je sais toujours tirer. Alors, par qui je commence ? Tiens ! Pourquoi je vais avoir peur ? Zoulikha Naciri. Cette dame, charmante par ailleurs, ne sait pas compter. " A la fondation, on ne fait aucune différence entre 1 Dh et 1 milliard ". Et ben ! Et dire que c'est elle qui gère le peu de fric des pauvres démunis ! Décidément ! Tiens, un autre ! Driss Benhima ! Lui qui n'aime pas se voiler la face, je lui conseille vivement de vite rafraîchir une partie de ses équipes sinon ce sont ses clients qui vont bientôt lever les voiles.

Et, ce ne sont pas des paroles en l'air. En effet, lors d'un récent voyage dans " nos provinces sahariennes " (c'est comme ça qu'on dit, yak ?) j'ai pu constater de visu le délabrement très avancé d'une partie de ce personnel (je parle, bien sûr, du personnel avec 2 ailes). Et à propos de " nos provinces sahariennes ", là, vraiment, je ne vais pas me taire : imaginez qu'à l'occasion de la glorieuse Fête de l'indépendance (qu'est-ce que je parle bien !) ils ont organisé un semi-marathon ? Pourquoi " semi " ? Pourquoi, bon sang, faire les choses à moitié ? Et attendez, je n'ai pas fini ! Le jour de ce " semi-marathon ", il n y avait que du vent ! Et quel vent ! Alors, comment peut-on faire confiance à des autorités qui ne sont même pas foutues de prévoir une tempête ?!?
Voilà, je l'ai dit ! Un vendu, moi ?