LE MATIN
28 Août 2007
À 16:37
Le ministère de l'Intérieur vient d'annuler la liste nationale des femmes de l'Union constitutionnelle (UC). La décision tombe comme un couperet sur les espoirs du parti de présenter un nombre conséquent de candidatures féminines. Sachant que sur les 51 membres du bureau politique, 20% sont des femmes.
Certaines d'entre elles tiennent pour responsables Mohamed Labied, secrétaire général du parti, Abdellah Ferdaous, membre du bureau politique, président de l'organisation de la jeunesse «destourienne» et directeur de l'organe de presse arabophone du parti «Rissalat Al Oumma» (Le message de la nation), Mohamed Tamaldou, directeur du siège central du parti à Casablanca et Abdellah El Houssaini, membre du bureau politique.
Ils sont accusés d'avoir «manigancé» la liste nationale, composée de 19 membres dont 17 du bureau politique, à leur connivence en procédant à l'exclusion des femmes membres de la commission des candidatures. Il s'agit de Jamila Harari, présidente de l'organisation de la femme destourienne, Badiâ Baytar, membre du bureau politique et Khadijatouna Boh Maa Al Aynine, parlementaire et également membre du bureau politique du parti.
Ces dernières contestent le choix de Farida Nouâimi en tête de la liste nationale de l'UC. Elles avancent le fait qu'elle n'avait pas l'âge légal pour se porter candidate. F. Nouâimi se défend en nous déclarant que « ces femmes ont montré leurs limites puisqu'elles n'ont donné aucun résultat tangible depuis leur intégration au parti». Elle a ajouté que contrairement à ce qui a été évoqué par les trois contestataires, «je suis une femme entrepreneur.
Je possède une entreprise qui opère dans le textile et j'ai intégré le parti depuis un an et demi». Elle a assuré que depuis son adhésion, elle n'avait pas cessé de militer pour donner une bonne image du libéralisme au sein des instances du parti.
Bouchra Barjal, présidente de la commission culturelle et sociale de l'UC, est venue en troisième position. Elle est également vice-présidente de l'Internationale libérale, vice-présidente de la section féminine et présidente du Forum de l'art et de la culture au sein de son parti.
En réaction à la polémique qui enfle, un communiqué laconique du parti du cheval précise que le choix des candidates s'est opéré par vote secret et dans le respect des règles de la démocratie interne. Pour ce qui est de l'annulation de la liste nationale, le parti a déjà fait un recours