Les étudiants militent pour la reconnaissance

Quel avenir pour les classes préparatoires aux grandes écoles économie et commerce ? La question ne cesse de tarauder l'esprit les étudiants de cette filière qui voient leurs rêves s'évaporer de plus en plus.

«Nous sommes vraiment perdus, on n'a pas les mêmes opportunités que les autres classes préparatoires.
De plus, on est privé de passer un concours commun comme les autres filières», affirme un étudiant en deuxième année de classe préparatoire économie et commerce, option technologie. En effet, les chances ne sont pas toutes les mêmes pour les classes préparatoires.
Celle d'économie et commerce n'a pratiquement de débouchés à part les écoles françaises ou les concours d'agrégation.

Des choix qui ne sont pas toujours faciles à prendre puisque l'administration ne livre que 20 dossiers d'inscription pour 48 personnes inscrites en deuxième année. «Les dossiers ne sont jamais suffisants et même si on arrive à les avoir, on ne peut pas supporter les frais de scolarisation en France. De fait, on se retrouve, après deux ou trois ans d'études à la case départ », explique d'un ton désespéré ce jeune homme. Les étudiants se sentent alors lésés. «Nous sommes victimes du manque d'orientation et de la négligence du ministère de l'Education nationale qui a créé ces classes sans avoir préparé de débouchés», précise un autre étudiant.

Face à ce constat, les étudiants, installés au lycée Khensa, appellent à la réhabilitation des classes préparatoires, la création de débouchés et la facilitation de la procédure pour les concours des grandes écoles françaises étant donné que les classes préparatoires aux grandes écoles d'économie et commerce, option technologie, ont l'équivalence des classes préparatoires du système français. Ils requièrent également l'attribution de bourses d'études ou au moins l'équivalence de leur diplôme pour être admis via un concours en 3e année de l'ISCAE, ENCG, INSEA ou ENAP.

A rappeler que ce problème traîne depuis l'année 2000, date de la création de ces classes, option technologie. Plusieurs mouvements de grève ont été organisé depuis.

La dernière protestation date seulement du mois de mars 2006.
La question qui se pose aujourd'hui est pourquoi le ministère de tutelle continue de recevoir des étudiants dans cette branche malgré l'absence de débouchés avec les problèmes qui subsistent depuis six ans et surtout malgré les dizaines de carrières gâchées jusqu'à lors ?

REPÈRES
Liste des C.P.
Lycée Réda Slaoui Agadir Talborjt,
Lycée Mohammed V Béni Mellal
Lycée Mohammed V Casablanca Al Fida
Lycée Khansaa Casablanca Anfa
Lycée Moulay Idriss Fès-Médina
Lycée Ibn El Wafid Kénitra
Lycée Ibn Timiya Marrakech-Ménara
L. Omar Ben Al Khattab Meknès
L. technique d'application Mohammedia
L. Omar Ben Abdelaziz Oujda
L. Moulay Youssef Rabat
L.Omar Khayam Rabat
L. Technique Khawarizmi Safi
Centre pédagogique régional Tanger
Ecole normale supérieure Casablanca
E.N.S Fès-Médina
E.N.S Marrakech-Ménara
E.N.S Meknès
E.N.S Rabat
E.N.S Tétouan
E.N.S. de l'enseignement technique Mohammedia.