Derb Omar, le quartier des bonnes affaires

Il est 10h. Nous sommes à la rue Hassan Seghir. Voitures, camions, piétons, charrettes, porteurs, marchandises par terre, tout y est. Derb Omar est bel et bien un quartier en perpétuel mouvement Hanane, une employée de 21 ans dans un magasin de prêt-à-porter féminin, se dit contente d'y travailler. «Nous vendons des vêtements pour femmes, des hauts, des ensembles, des jupes, à un prix très abordable, ce mois c'est la période des soldes.

Les prix de nos articles varient entre 15 et 150 DH», dit-elle en se déclarant « très satisfaite - Al hamdou lillah du salaire que lui verse son patron». A 200 mètres environ du magasin, Karim la trentaine, marche d'un pas décidé: «je cherche un cadeau pour ma femme, c'est bientôt son anniversaire, on m'a dit que les prix sont raisonnables à Derb Omar, j'habite en Belgique et je profite le maximum de la période estivale pour faire des achats », nous confie Karim.

A Derb Omar, ce qui attire notre attention c'est la motivation des personnes qui y travaillent, ils suent, il se battent pour vivre malgré la chaleur. «C'est notre gagne pain, je suis bien obligé de faire ce travail pour nourrir ma famille, mais le dimanche, je fais tout pour aller à la plage», affirme un porteur, souriant. Plus loin Imane et Najlae cherchent de bonnes affaires : «moi, j'adore les fringues, et je préfère m'habiller sexy, je suis venue dénicher des hauts pour l'été», confie Imane, toute souriante.

«Quant à moi, je suis vendeuse, notre boutique n'est pas loin d'ici, on est en train de liquider. Mon patron préfère gagner 10 DH à 15 DH plutôt que de ne rien vendre. Les MRE affluent en ce moment, ils marchandent plus que les autres, ils disent toujours avoir trouvé le même article ailleurs à un prix réduit», affirme Najlae,
un peu déçue. Derb Omar restera toujours le cœur
commercial de Casablanca.
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«Quissariate Chinois»

Qui ne connaît pas «China Town » de Derb Omar. Les Chinois s'y sont installés pour de bon. Certes, leur marchandise est moins coûteuse qu'ailleurs mais la qualité laisse
à désirer, c'est surtout au boulevard de Strasbourg et ses environs qu'ils établissent leur centre au rez-de-chaussée d'un immeuble situé sur la rue Mohamed Ben Ahmed Lakrik. Pas de marchandage : à prendre ou à laisser. Les revendeurs, c'est au prix
du gros qu'ils achètent.

Les particuliers payent un peu plus. Quant aux Chinois ils
refusent catégoriquement
de parler aux journalistes !