France-Italie, une finale inédite
LE MATIN
06 Juillet 2006
À 15:09
Le verdict est donc tombé mercredi soir concernant la finale du Mondial 2006 à l'issue de près d'un mois chargé de rencontres pleines d'émotions, de joie, de peine et parfois d'injustice due à un arbitrage qui a beaucoup fait parler de lui durant cette Coupe du monde d'Allemagne.
L'on pronostiquait Allemagne-Brésil ou Allemagne-Argentine avant le coup d'envoi de la XVIIIe Coupe du monde.
Ce fut, à la surprise générale, Italie-France, deux équipes données comme simples animateurs de la compétition, sans plus.
Les Tricolores qu'on présentait comme équipe vieillissante, à l'image d'un Zineddine Zidane qui avait auparavant annoncé sa retraite, ont d'ailleurs entamé la compétition, mi-figue mi-raisin, dans le Groupe G où ils côtoyaient la Suisse, la Corée du Sud et le Togo.
Tenus en échec par leurs voisins helvétiques lors de leur première sortie, les coéquipiers de Thuram, traumatisés par la blessure de leur ami Djibrill Cissé à la veille du Mondial, ont été ternes et insipides.
Face à la Corée du Sud, ils ont de nouveau été contraints au nul (1-1) avant d'obtenir, devant le Togo, une victoire (2-0) et une qualification laborieuse pour les huitièmes de finale. Et là, le miracle a eu lieu puisque, à l'image d'un Willy Sagnol seigneurial, les Français se sont transformés en surclassant l'Espagne (3-1) avant de sortir le super favori, le Brésil en l'occurrence, battu sur un but de Thierry Henry à la suite d'une passe lumineuse du vieux briscard Zidane.
Mercredi, face au Portugal, les Tricolores se sont contentés d'inscrire un penalty converti en but par le même Zidane avant de gérer leur maigre avance avec parcimonie, hantés qu'ils étaient par le risque d'un carton jaune synonyme de suspension en finale.
Quant à la Squadra Azzura, qui avait hérité du Groupe E où figuraient les Etats-Unis, la République Tchèque et le Ghana, elle a entamé la Coupe du monde par une belle victoire contre les Blacks-Stars (2-0), avant d'être tenue en échec par les USA (1-1) et de clore par une seconde victoire au détriment des coéquipiers de Nedved (2-0).
En huitièmes de finale, les Italiens ont sué sang et eau pour battre l'Australie sur un penalty très douteux inscrit par Totti alors que l'arbitre comptabilisait le temps additionnel.
Face à l'Ukraine de Shevchenko, un éclatant succès (3-0) propulsa les Azzuri en demi-finale.
Devant l'Allemagne, les coéquipiers de Gattuso ont fait montre d'un réalisme et d'un opportunisme qui ont émerveillé la planète foot, en s'imposant lors des cinq dernières minutes de la seconde prolongation.
Dimanche prochain, en clôture de cette compétition, le public aura droit à une finale inédite avec une Italie, trois fois vainqueur de la Coupe du monde (1934, 1938 et 1982), et une France, qui reste sur une seule et unique victoire acquise chez elle en 1998.